|
Extraits de gosho sur |
|
|
Shubin |
|||
Pour en
venir au Japon, dans le 2e mois de la 1re année de l'ère
Tensho [824], il y eut une grande sécheresse. On demandaiau Grand-maître* Kukai* de prier pour la pluie dans le Jardin
Shinsen-en. Mais un moine du nom de Shubin prit les devants et, faisant valoir qu'il était l'aîné
de Kukai* dans la prêtrise et d'un rang plus élevé, demanda
à conduire lui-même le rituel. Shubin en reçut l'autorisation
et dirigea les prières. Le septième jour, une forte pluie
tomba, mais seulement sur la capitale et non sur la campagne alentour. Venons-en maintenant à Kukai*.
Au moment de la grande sécheresse, au cours du deuxième
mois de la première année de Tencho (824), l'empereur
ordonna tout d'abord à Shubin de prier pour faire tomber la pluie, et au bout de sept jours, il plut.
Mais la pluie ne tomba que sur la capitale, et ne toucha pas les campagnes
avoisinantes. On demanda alors à Kukai* de prier à son tour, mais sept jours passèrent sans qu'il
pleuve une seule goutte. [Puis sept jours s'écoulèrent
encore sans la moindre pluie.] Au terme de trois fois sept jours, l'empereur
envoya Wake no Matsuna faire des offrandes au jardin de Shinsen-en, après quoi la pluie tomba pendant trois
jours (note). Kukai* et ses disciples s'en approprièrent le mérite, clamant
partout que cette pluie était leur oeuvre. Et aujourd'hui, plus
de quatre cents ans après, on l'appelle encore "la pluie
de Kukai*". En apprenant cette nouvelle,
le sage Nichiren déclara : "Même s'il n'est guère
sérieux de prier pour des buts tels que faire tomber la pluie,
peut-être devrais-je saisir cette occasion pour montrer à
tous le pouvoir du Dharma en laquel je crois." Il envoya un message
à la résidence du moine Ryokan,
disant : "Si le moine Ryokan parvient à faire tomber la pluie dans les sept jours qui suivront
sa prière, moi, Nichiren, je cesserai d'enseigner que le Nembutsu conduit à l'enfer avici ; je
deviendrai son disciple et j'observerai fidèlement les deux
cent cinquante préceptes. Mais, si aucune pluie ne tombe,
cela indiquera clairement que le moine Ryokan,
tout en donnant l'apparence d'observer les préceptes, trompe
et égare délibérément les autres. Dans les
temps anciens, en de nombreuses occasions, des prières pour la
pluie ont servi à déterminer la supériorité
d'un enseignement sur un autre, comme dans les défis que se lancèrent Gomyo et le Grand-maître* Saicho*,
ou Shubin et Kukai*." |
|||
|