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Extraits de gosho sur |
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Hokke Ron |
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Nous lisons dans le Hokke Ron : "Les mots Myoho Renge ont deux significations. Premièrement,
ils désignent le lotus tel qu'on le voit sur l'eau. (...) Le lotus
sortant de l'eau boueuse est une image évoquant la façon
dont l'Ainsi-venu rejoint la multitude des auditeurs-shravakas,
s'assied sur un lotus comme les divers bodhisattvas, révèle
la sagesse suprême de l'Ainsi-venu et l'état de pureté
de l'Éveil, permettant ainsi aux divers auditeurs-shravakas d'avoir accès
à la resserre secrète de l'Ainsi-venu. Deuxièmement,
les mots Myoho Renge désignent l'épanouissement du lotus.
Cette image montre que les simples mortels, même après avoir
entendu l'enseignement du Mahayana,
restent indécis et timorés, incapables de croire. C'est
pourquoi l'Ainsi-venu fait s'épanouir sous leurs yeux le Corps
du Dharma* pur et merveilleux, éveillant ainsi leur croyance." Dans ce
passage, 'divers', dans l'expression 'les divers bodhisattvas' désigne
les bodhisattvas des enseignements du Mahayana et du Hinayana qui, en rejoignant
le lieu où le Sutra du Lotus était enseigné,
eurent pour la première fois la capacité de comprendre le
lotus du Bouddha. Cela ressort clairement du passage du Hokke
Ron mentionné plus haut. L'affirmation (réf.) - que les
bodhisattvas étaient déjà parvenus sur la voie de
l'Éveil grâce aux divers sutras - n'était donc rien de plus
qu'un moyen provisoire. Zhiyi* commente ce passage du Hokke Ron de la manière suivante : "Pour expliquer le sens de ce
traité, on pourrait dire que l'Ainsi-venu, afin de permettre aux
simples mortels de saisir l'aspect pur et merveilleux du Corps
du Dharma*,
leur montre le lotus qui fleurit, illustrant ainsi le principe mystique
de la véritable cause. Et quand l'Ainsi-venu se mêle à
la multitude des auditeurs-shravakas et s'assied sur un lotus, il leur révèle le lotus résultant
du principe mystique du véritable effet."(réf.) De nouveau,
lorsque Zhiyi* veut donner une explication détaillée de cette double interprétation
du lotus, à la fois comme essence réelle et comme métaphore,
outre le passage du Hokke Ron mentionné plus haut, il cite le Sutra
Daijuku, dans lequel on lit : "Je m'incline maintenant avec
respect devant le lotus du Bouddha." Il écrit : "D'après
le Sutra Daijuku, le lotus représente à la fois
la cause et l'effet de la pratique religieuse. Quand les bodhisattvas
vont s'asseoir sur le lotus, c'est le lotus de la cause. Mais le lotus
du Bouddha, devant lequel on s'incline avec respect, est le lotus de l'effet.
Ou, comme il est dit dans le Hokke
Ron, c'est le lotus résultant du principe mystique du
véritable effet. Le bodhisattva Vasubandhu enseigna la doctrine
et fut appelé "l'auteur de mille ouvrages". Il écrivit
le Hokke Ron, commentaires
sur le Sutra du Lotus qui établissent que c'est le plus
important de tous les sutras. Le moine lettré Paramartha en décrivant la transmission du Sutra du Lotus déclara (note) qu'il y eut, en Inde, plus
de cinquante personnes qui propagèrent le Sutra du Lotus et que Vasubandhu est l'un
d'eux. Voilà ce qui se produisit durant la période du Dharma correct. |
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