Réponse au nyudo Soya

Lettres et traités de Nichiren Daishonin. ACEP - vol. 5, p. 185; SG* p. 488.
Gosho Zenshu p. 1025 - Soya nyudo dono gohenji

Minobu 3ème mois 1275, à Soya Kyoshin (Horen Nichirai)

 

J'ai recopié pour vous la partie en prose du chapitre Hoben* (II). Vous devriez la réciter avec le Jigage que je vous ai envoyé plus tôt.

Chaque caractère de ce Sutra [du lotus] est, sans aucune exception, un bouddha de l'Éveil parfait, mais nous, personnes ordinaires, regardant le Sutra avec les yeux du commun des mortels, n'y voyons qu'une simple suite de caractères. Le Gange est perçu par les esprits faméliques* comme une rivière de flammes, par les êtres humains comme de l'eau, et par les êtres célestes comme de l'amrita. L'eau est la même, mais elle semble différente selon les capacités liées au karma des individus.

Un aveugle ne peut pas voir les caractères de ce Sutra. Aux yeux du commun des mortels, ce ne sont que des mots écrits. Les personnes des deux véhicules y perçoivent la non-substantialité (ku). Les bodhisattvas y trouvent d'innombrables enseignements. Mais le Bouddha, quant à lui, reconnaît, en chacun des caractères [du Sutra], un vénérable Shakyamuni doré. C'est le sens de la phrase "[Celui qui parviendra à protéger ce sutra] c'est le corps du Bouddha qu'il protégera."(réf.)

Ceux qui pratiquent le bouddhisme, mais en adoptent des conceptions dénaturées détruisent le plus élevé des sutras. Prenez garde à ne pas vous laisser distraire par d'autres pensées ; avec une détermination absolue, vous devriez aspirer à atteindre la Terre pure du Pic du Vautour. Il est dit dans le Sutra Roku haramitsu qu'il faut devenir maître de son coeur, et non laisser son coeur devenir le maître. Je vous expliquerai cela plus en détail lorsque je vous verrai.

Avec mon profond respect,
Nichiren.

Le troisième mois de la douzième année de Bun'ei (1275).

ARRIERE-PLAN. - Nichiren Daishonin écrivit cette lettre au Mont Minobu, le troisième mois de 1275, et l'adressa à Soya Kyoshin, l'un de ses adeptes qui vivait dans le village de Soya, district de Katsushika, dans la province de Shimosa. Soya Kyoshin se convertit à l'enseignement de Nichiren Daishonin vers 1260 et devint l'un des croyants les plus actifs dans la région, avec Toki Jonin et Ota Jomyo. Par la suite, il reçut la tonsure, et Nichiren Daishonin lui donna le nom bouddhique de Horen Nichirai. Il est appelé aussi parfois Soya Nyudo, le nyudo Soya, nyudo désignant une personne qui continue à vivre parmi les laïcs, même après avoir prononcé des voeux bouddhiques. (Commentaire ACEP)

En anglais : Reply to Soya Nyudo ou Reply to the Lay Priest Soya  

- http : //www.sgilibrary.org/view.php?page=486&m=1&q=Soya
- commentaires : http : //nichiren.info/gosho/bk_ReplySoyaNyudo.htm 

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