Gosho du Nouvel An

(Ecrit du Nouvel An)

Lettres et traités de Nichiren Daishonin. ACEP vol.1, p. 305 ; SG* p. 1144.
Gosho Zenshu p. 1491 Showa teihon p. 1620 - Mushimochi Gosho


5 janvier 1279, à la femme du Seigneur d'Omosu

 

Je viens de recevoir cent mushi mochi ainsi qu'une corbeille de fruits. Le jour de l'an marque le premier jour, le premier mois, le commencement de l'année et le début du printemps. Celui qui le célèbre gagnera en vertu et sera aimé de tous, comme la lune devient de plus en plus pleine en allant d'ouest en est (note) ou le soleil de plus en plus brillant en voyageant d'est en ouest. Tout d'abord, où se trouvent précisément l'enfer et le Bouddha  ? Un sutra répond que l'enfer existe sous terre et un autre dit que le Bouddha réside à l'Ouest. Cependant, en examinant cela de plus près, on comprend qu'ils existent tous deux dans notre corps haut de cinq pieds. Si je pense ainsi, c'est que l'enfer est dans le coeur de celui qui, intérieurement méprise son père et néglige sa mère, tout comme le lotus contient simultanément la fleur et le fruit. De même, le Bouddha réside en notre propre coeur ; le silex, par exemple, peut produire du feu et, sous leur gangue se trouvent des joyaux de valeur. Simples mortels que nous sommes, nous ne pouvons voir ni nos propres sourcils qui sont si proches, ni le ciel dans le lointain. De même, nous ne voyons pas que le Bouddha existe dans notre propre coeur. Vous vous demandez peut-être comment il est possible que le Bouddha se trouve en nous quand notre corps, ayant son origine dans la semence et le sang de nos père et mère, est la source des trois poisons et le siège des désirs charnels. Mais de multiples considérations prouvent la justesse de ce que j'avance. La pure fleur de lotus s'épanouit sur un étang boueux. Le santal parfumé a besoin de la terre pour pousser ; la gracieuse fleur de cerisier sort du bois de l'arbre ; la belle Yang Kuei Fei était la fille d'une servante et la lune s'élève de derrière les montagnes pour l'éclairer. Le malheur sort de la bouche d'une personne et la détruit, mais la bonne fortune vient de son esprit et la rend digne de respect. La sincérité des offrandes que l'on fait au Sutra du Lotus au commencement de la nouvelle année est semblable aux fleurs qui s'épanouissent sur les arbres, au lotus qui s'ouvre sur un étang, au santal qui fleurit dans les Montagnes neigeuses, ou à la lune qui se lève. En devenant l'ennemi du Sutra du Lotus, le Japon s'attire aujourd'hui des malheurs de mille lieues à la ronde, alors que ceux qui croient au Sutra du Lotus attireront la bonne fortune de dix mille lieues alentour. L'ombre est produite par le corps. Et, comme l'ombre suit le corps, le malheur s'abattra sur le pays de ceux qui sont hostiles au Sutra du Lotus. Mais ceux qui croient au Sutra du Lotus sont semblables au santal et à son doux parfum. Je vous écrirai encore.

Nichiren

Le cinquième jour du premier mois.

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ARRIÈRE-PLAN - Le « Gosho du Nouvel An » fut adressé le 5 janvier à la femme du seigneur Omosu, en remerciement des offrandes que Nichiren avait reçues de cette dernière au commencement de l'année. On ignore de quelle année il s'agissait. On connaît le seigneur Omosu sous ce nom parce qu'il gouvernait la région d'Omosu, située près du Taiseki-ji, l'actuel temple principal de la Nichiren Shoshu. Il s'appelait en fait Ishikawa Shimbei Yoshisuke. Sa femme était la soeur aînée de Nanjo Tokomitsu. Convertie au bouddhisme orthodoxe par Nikko Shonin, elle demeura une pratiquante fervente tout au long de sa vie. (Commentaire ACEP)

En anglais : New Year's Gosho

- http : //www.sgilibrary.org/view.php?page=1137&m=1&q=New%20Year
- commentaires : http : //nichiren.info/gosho/bk_NewYearGosho.htm

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