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Extraits de gosho sur |
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Shofu-bo |
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Comprenant immédiatement les implications funestes
de cet événement, j'ai pensé : "Je m'attendais
à ce qu'un événement de ce genre se produise tôt
ou tard ! Quelle chance pour moi que d'offrir ma vie au Sutra
du Lotus ! Si je dois perdre cette pauvre tête pour
devenir bouddha, ce sera comme si j'échangeais du sable contre
de l'or ou du gravier contre des pierres précieuses ! " Shofu-bo,
principal auxiliaire de Hei no Saemon,
bondit en avant, prit le cinquième rouleau du Sutra du Lotus (note) à l'intérieur même de ma robe et avec ce rouleau
me frappa trois fois au visage puis le jeta à terre. Les soldats
s'emparèrent des neuf autres rouleaux du Sutra, les
déroulèrent, les piétinèrent ou se les enroulèrent
autour du corps, les éparpillant sur le sol de bois et les tatamis jusqu'à ce qu'ils jonchent les quatre coins de la pièce. Je m'exclamai
alors d'une voix sonore : "Voyez de quelle manière démente Hei no Saemon se conduit ! Vous tous venez de faire tomber le pilier du Japon ! " Ceux qui sont
possédés par un grand démon,
lorsqu'ils seront parvenus à faire renier sa croyance à
une personne, se serviront ensuite d'elle pour détruire la croyance
de beaucoup d'autres. Shofu-bo, Noto-bo et Nagoe-no-ama ont été
mes disciples à un moment donné (note). Intéressés, lâches et ignorants, ils se faisaient
quand même passer pour des personnes de sagesse. Quand j'ai subi
des persécutions, ils en ont profité pour convaincre beaucoup
de gens d'abandonner la foi. Si, vous aussi, vous vous laissez abuser,
tous ceux qui, dans la province de Suruga, semblent croire au Sutra
du Lotus ou qui sont sur le point d'y croire abandonneront le Sutra,
sans exception. Quelques personnes, dans cette province de Kai, ont
manifesté le désir d'adopter la foi. Pourtant, je ne leur
ai pas permis de se joindre à nous si elles ne faisaient pas
preuve d'une résolution très forte. Certains, tout en
n'ayant qu'une compréhension superficielle, prétendent
avoir une foi solide et parlent avec mépris d'autres croyants.
Ainsi, il arrive souvent qu'ils perturbent la foi des autres. Ne leur
prêtez pas la moindre attention. Après
quoi l'impératrice Kogyoku, sur le conseil de Nakatomi
no Kamako, fit sculpter une statue du Bouddha Shakyamuni et lui
adressa des prières ferventes. Cela eut pour effet que Soga
no Iruka, son père, leurs serviteurs et tous les membres
de leur clan périrent aussitôt. Vous devriez
bien méditer cet exemple. Ceux qui, parmi mes disciples, auraient
une foi faible et ne persévéreraient pas jusqu'au bout,
encourraient une punition de la part du Bouddha. Mais même alors,
il serait inutile d'en faire reproche à Nichiren. Souvenez-vous
du destin réservé à [ceux qui renièrent
leur foi, comme] Shofu-bo, Noto-bo et les autres (note). S'ils vous disent qu'ils ont peur, expliquez-leur
qu'un faisan poursuivi par un aigle ou une souris traquée par
un chat ne sont pas dans une situation différente de la leur.
J'ai répété cela presque tous les jours pendant
ces vingt-sept dernières années. Et pourtant, des gens
comme Nagoe-no Ama, Shofu-bo, Noto-bo, Sammi-bo (note) et quelques autres, sont si lâches, si fermés d'esprit,
si avides et si pleins de doutes que ce fut comme si j'avais versé
de l'eau sur de la laque ou découpé du vide. Car de toutes les difficultés, les plus grandes sont celles où
l'on risque sa vie. Etre insulté, dénoncé, exilé,
accusé à tort, et frappé au visage, est relativement
fréquent. Mais moi, Nichiren, suis la seule personne au Japon
à avoir été maltraité à la fois physiquement
et moralement [parce que je pratiquais le Sutra du Lotus]. Si quelqu'un
d'autre a été calomnié comme moi, ce n'était
pas à cause du Sutra du Lotus. En particulier, je ne
pourrai jamais l'oublier, c'est avec le cinquième volume du Sutra
du Lotus (note) que Shofu-bo me frappa au visage. Son agression à mon égard était
causée par les trois poisons.
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