DICTIONNAIRE des TERMES BOUDDHIQUES français, japonais, chinois, sanscrit, pali Huisi |
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Originaire
de Wujin dans le
Henan, à la suite d’un rêve il décide
d’embrasser la vie religieuse. Il quitte sa famille à quatorze
ans. Il mène une ascèse
rigoureuse et retirée durant laquelle il étudie certains
sutras et principalement le Lotus. Des rêves propices
guident sa pratique du bouddhisme et il passe par des expériences
spirituelles d’une rare intensité. Vers l’âge
de vingt et un ans, il rencontre le maître de méditation
Huiwen et devient son disciple. Il se livre
à une ascèse sévère qui nuit à sa
santé. Malgré tout, il recherche l’Éveil avec opiniâtreté.
Cette pratique volontaire est une caractéristique des débuts
du Tiantai. Il trouve finalement dans la
révélation du Sutra du Lotus la compréhension
et l’aboutissement de sa quête. Il rencontre d’autres
maîtres et sa réputation commence de s’étendre.
Il suscite également un antagonisme assez fort et ses adversaires
tentent de lui nuire. L’époque est profondément
troublée et il doit fuir vers le sud et se réfugie sur
le Mont Dasu (Dasushan) où de nombreux
disciples le rejoignent. C’est là qu’il fait écrire
en caractères d’or les sutras du
Lotus et de la Perfection de
la prajna montrant par là les fondements doctrinaux
de son courant. A cette époque, Zhiyi,
l’un de ses jeunes disciples qui deviendra son successeur, se
voit confier la responsabilité d’enseigner ces deux sutra.
Mais la région du Dasu est peu sûre et il doit de nouveau
fuir. Il gagne les montagnes du Nanyue
en 568. Ce lieu semble avoir exercé une grande influence sur
lui et il pense y avoir terminé son existence précédente.
Les disciples affluent et Huisi se consacre
à l’enseignement. Certains membres du clergé bouddhique
s’inquiètent de la renommée de ce maître du
sud et le calomnient dans les milieux impériaux mais leurs menées
ne sont pas très fructueuses et il est reçu à la
cour impériale avec les honneurs dus à un sage. Il retourne
dans ses montagnes du Nanyue où
il réside jusqu’à sa mort en 577. |