Daimoku comme Hua-Tou Ryuei Michael McCormick |
|
Le bouddhisme chinois fait une distinction entre le "Hua-Wei" et le "Hua-Tou". Hua-Wei signifie "conclusion du discours (la queue)" tandis que Hua-Tou signifie "introduction du discours (la tête)." Quand nous sommes simplement dans les mots ou les sons de daimoku ou, pire encore, dans l’analyse de son sens, nous traînons derrière daimoku, nous sommes dans le Hua-Wei. Cependant, si nous sommes capables d’utiliser daimoku pour nous éloigner de nos habituels points de vue, réponses et identifications, si nous sommes capables d’être dans un «lieu sans lieu» où le daimoku émerge d’une inexprimable «source sans source», alors nous pouvons découvrir le Hua-Tou. Le Hua-Tou est le Dharma Merveilleux, ou Myohorengekyo, que comprend « seul un bouddha avec un autre bouddha ». C’est Myohorengekyo vu par la prajna du Bouddha. Namu Myoho Renge Kyo est notre engagement personnel vis-à-vis de cette Ultime Réalité. C’est le Dharma Merveilleux expérimenté au sein même de nos partis-pris et de nos illusions. Namu Myoho Renge Kyo est la corde avec laquelle le Bouddha descend dans la fosse de nos illusions. L’important n’est pas de s’accrocher à la corde (Hua-Wei) mais de grimper à la corde ou de permettre à la corde de nous tirer jusqu'au sommet de la fosse et nous libérer (Hua-Tou). Là encore, la corde représente le daimoku. S’accrocher à la corde tout en restant au fond de la fosse représente la pratique qui s’accroche aux mots, le Hua-Wei. L’utilisation de la corde pour émerger de la fosse est la pratique du Hua-Tou, l’utilisation des mots pour trouver la source de l’Éveil. |
SUITE : Récitation de daimoku |