Yadoya nyudo Sai-gojo

Lettres et traités de Nichiren Daishonin. ACEP

septembre 1268 au nyudo Yadoya

 

INTRODUCTION

Nichiren Shonin écrivit le “Yadoya nyudo Sai-gojo” aux alentours du 9e mois [5e année de l’ère de Bun’ei (1268)], à l’âge de 46 ans. Cette lettre s’adressait probablement au nyudo Yadoya Mitsunori, bien que cela reste incertain car la dernière partie n’a pas pu être retrouvée. Le manuscrit originel, une page de 11 lignes, est conservé au temple Hongoku-ji à Kyoto.

Nichiren, n’ayant pas reçu de réponse à ses précédentes missives, y sollicite une réaction. La lettre éclaire également la nature des activités que Nichiren mena à la suite des lettres officielles du gouvernement mongol en 1268 (note).

Toujours sans réponse, Nichiren écrivit à onze éminents personnages des sphères politique et bouddhique du Japon, les prévenant de l’effondrement national et requérant un débat public. Ces messages sont connus sous le titre des «Onze lettres de Nichiren Shonin».

La seconde lettre au nyudo Yadoya

Au cours du dernier mois, une lettre vous a été remise de ma part. Jusqu’à ce jour, je n’en ai pas eu le moindre écho, qu’il soit négatif ou positif, et ne puis m’empêcher de m’en attrister. Vous deviez être si occupé que vous en avez oublié mon courrier, ou alors vous a-t-il paru sans intérêt, ne méritant pas même une seule ligne en réponse.

Un proverbe dit que le lion ne s'en prend pas à un petit lièvre, de même qu’il ne craint un énorme éléphant. Vous ne devriez pas offenser un pauvre moine. Si les troupes étrangères attaquent le Japon, vous devrez supporter seul la responsabilité de n’avoir su en informer les autorités.

Le bouddhisme enseigne qu'il faut rendre ce que l’on doit à son pays, même au prix de sa vie, car le pays n'est nullement l'apanage d'un seul individu.

Le Grand-maître*   Zhiyi* déclare dans son Hokke Mongu* : "L’on peut évaluer la taille du dragon à la force de la pluie ; l’on peut estimer la profondeur de l’étang à l’abondance des fleurs de lotus."(réf.) Nous devrions de même comprendre le sérieux des événementsà venir en observant les présages inhabituels. La débâcle nationale paraît imminente, aussi vous ai-je écris à plusieurs reprises. Personne ne m’écoute ; je persiste toutefois à vous mettre en garde.

(la suite manque)

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