Kudoku (El Salvador - Santa-Ana, 30, avril, 2016)

Question : Comment les kudoku que "la vie" nous a donné nous ont-ils permis d'avancer - de continuer à croire, de nous donner du courage pour surmonter les obstacles, etc. – et peut-être aussi comment, pourquoi et à qui nous avons exprimé notre reconnaissance…

Nous fêtions il y a deux jours la première récitation publique de « Namu Myoho Renge Kyo ». Quelle signification cette récitation a-t-elle dans notre vie, pourquoi avons-nous à un moment donné souhaité tenter cette expérience, pourquoi la poursuivons-nous ?... Cet événement crucial suscite d’ailleurs certainement d‘autres questions à se poser auxquelles je ne pense pas.

Quant à moi, la rencontre avec ce mantra était depuis longtemps, consciemment et inconsciemment, attendue et recherchée et fut, le jour où elle se produisit, décisive. Grâce à cette forme d’avidité ou de passion qui m’habitait presqu’involontairement, les résultats - les « kudoku » - ne tardèrent pas à se manifester.

« Kudoku », accumulation de bienfaits ! Quelle belle définition me fut donnée lorsque je commençai à pratiquer et qui continue de me prodiguer ses bienfaits... En effet, s’il existe deux mots clés qui résument bien à ce jour 40 ans de cohabitation avec l’enseignement de Nichiren, ce serait certainement ceux d’harmonisation et à défaut d’un autre car je ne l’aime guère, de purification. Visibles et invisibles, les bienfaits de la pratique ont vite fait de me faire comprendre à quel point notre vie peut changer si l’on sent qu’il est important qu’elle change et que l’on s’attèle à cette tâche en l’exprimant devant le Gohonzon. Si cette impression reste diffuse, ne pas s’en inquiéter pour autant : avoir l’esprit de rechercher la Voie, de rechercher ce qui doit être changé en soi avant de l’exiger de ses interlocuteurs, en l’exprimant au Gohonzon. Il est en effet vital, dirais-je, de s’attacher à formuler ce que l’on ressent, ce que l’on ne comprend pas, ce qui nous échappe. Peut-être connaissez-vous déjà ce conseil de Nichiren :

« Il y a des ombres dans l'obscurité, mais il n'est pas possible de les discerner. Il y a des pistes dans le ciel, que les oiseaux suivent dans leur vol, mais elles sont invisibles aux hommes. Il y a des voies dans la mer, que les poissons empruntent en nageant, mais les gens ne peuvent pas les voir. Tous les êtres, sensitifsou non-sensitifs, des quatre continents, sans aucune exception, ont leur reflet sur la lune, mais les gens sont incapables de le voir. Il est pourtant visible pour l'œil divin. » (réf)

La personne qui me le donna m’expliqua qu’il était justement important de dire au Gohonzon, qui représente cet « œil divin », ce qui n’allait pas, car il existe bien des chemins que nous ne voyons pas pour résoudre nos difficultés mais qui s’éclairciront peu à peu si nous nous efforçons de les lui préciser.

Qui n’aurait pas envie de sauter de joie lorsqu’une difficulté, un problème se résout ou qu’un éclaircissement, un éclair d’entendement surgit tout à coup, lumineux, dans son esprit ? Le premier à recevoir un grand et profond merci de ma part fut et reste le Gohonzon et « par ricochet », bien sûr, Nichiren, mais aussi tous ses maîtres, Shakyamuni, Taho ainsi que tous les personnages qui les entourent, les Bodhisattvas, les quatre grands comme les moins grands, sur le Gohonzon, mais aussi chaque caractère du Sutra, chacun représentant un Bouddha d’or (note) en soi, lorsque nous en lisons des chapitres pendant Gongyo, et à travers eux toutes les personnes qui m’avaient soutenue et encouragée dans ma quête. Que de remerciements fusent alors, joyeux, émus, spontanés, sincères !

Tous ces aspects ont concouru et concourent toujours à exprimer ma reconnaissance. Puissions-nous tous rester enthousiastes, modestes et reconnaissants jusqu’à la fin de nos jours envers chacun de nos instants vécus !

Béatrice

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