|
Extraits de gosho sur |
|
|
Par la
suite, Siddhartha abandonna
la vie séculière pour rechercher l'Éveil,
et Devadatta fit comme lui.
Il quitta sa famille et entra dans la vie religieuse en prenant pour
maître le moine Sudaya.
Parce que le Bouddha observait les deux
cent cinquante préceptes et se pliait aux trois mille règles
de conduite (note),
il était admiré des êtres humains aussi bien que
célestes, et les quatre
sortes de croyants l'honoraient et le révéraient.
Mais personne n'accordait autant de respect à Devadatta.
Il se demanda donc de quelle façon il pourrait obtenir une notoriété
encore plus grande que celle du Bouddha. Devadatta trouva cinq points qui pourraient marquer sa supériorité
sur le Bouddha et lui vaudraient le respect de la société.
Ils sont énumérés dans le Shibunritsu*.
Ce sont : 1) ne se vêtir que de guenilles 2) se nourrir exclusivement
d'aumones 3) ne prendre qu'un repas par jour 4) rester constamment dehors
en position assise 5) ne jamais manger ni sel ni aucun autre des cinq
goûts. Le Bouddha acceptait les vêtements qui lui étaient
offerts, mais Devadatta ne
se vêtait que de vieux tissus déchirés. Le Bouddha
acceptait un repas si on le lui servait, mais Devadatta vivait exclusivement de la nourriture déposée en aumône
dans son bol. Le Bouddha mangeait une, deux ou trois fois par jour,
mais Devadatta, une fois seulement.
Le Bouddha s'abritait parfois dans des cimetières ou sous des
arbres, mais Devadatta restait
assis toute la journée en plein air. Le Bouddha consentait occasionnellement
à prendre des aliments salés ou assaisonnés d'une
des cinq fortes saveurs, mais Devadatta les refusait tous.
Et parce que Devadatta observait
ces règles, les gens en vinrent à le considérer
comme bien supérieur au Bouddha, et à penser qu'il y avait
autant d'écart entre eux qu'entre des nuages et de la boue. |
|||
|