|
Extraits de gosho sur |
|
|
basho |
|||
En observant
avec attention le monde, Sessen Doji constata que rien n'est immuable
et que tout ce qui naît est un jour destiné à mourir.
Il comprit que ce monde est aussi fugace qu'un éclair, aussi évanescent
que la rosée sous le soleil du matin, aussi éphémère
que la flamme d'une lanterne dans le vent, ou aussi fragile que les feuilles
de basho. Personne ne peut échapper à ce
destin. Finalement, chacun doit entreprendre ce voyage pour l'au-delà. Et de quoi
vivait donc ce roi ? Il se développait en écoutant
le hennissement de chevaux blancs. Ce son avait la propriété
d'apporter repos et paix à son corps et à son esprit, lui
permettant ainsi de bien gouverner son royaume. C'était comparable
à la façon dont les grenouilles grandissent en écoutant
les coassements de leur mère ; ou au trèfle d'automne qui
fleurit en entendant le brame du cerf ; ou à la plante basho
qui bourgeonne lorsqu'elle entend le tonnerre ; ou aux grenades qui murissent
en terrain pierreux. |
|||