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Fondements
théoriques dans l'Inde ancienne V.
Bani Deshpande |
Nous devons discuter des moyens de développer une méthode ou un mécanisme pour obtenir la reconnaissance des grandes découvertes faites par les gens de l'Inde ancienne dans le passé séculaire comme cela a été fait dans le cas de la connaissance grecque. Pour commencer, avant de blâmer les autres d'une telle négligence, il est d'abord de notre devoir de les inclure toutes dans les manuels de toute langue et à chaque stade de l'éducation scolaire. Alors seulement aurons-nous le droit moral de solliciter les autres pays, voire d'approcher des organisations telles que l'UNESCO ou d'autres organisations concernées pour obtenir la reconnaissance universelle de ces grandes découvertes. Une telle connaissance n'appartient pas à l'Inde ou à un pays particulier mais elle constitue le noble héritage de l'humanité entière. Le mysticisme de l'ancienne connaissance indienne est un attribut que donnent les ignorants et les charlatans, tant occidentaux qu'Indiens à l'esprit tourné vers l'occident. La tendance au scepticisme total ou au rejet total de notre héritage, ou son acceptation sans discernement dans une entière vénération, sont nuisibles car elles tendent à supprimer l'esprit investigateur du mental qui a été l'instrument principal dans la conquête progressive par l'homme des forces de la nature depuis qu'il a commencé à penser il y a des milliers d'années.* Dans l'Inde ancienne, alors qu'il n'y avait pas le même développement total de la base matérielle de la science moderne de la nature,* les anciens sages n'ont pas renoncé à leur voyage de recherche de la réalité ultime, mais ils ont atteint le but d'éclaircissement et de soumission des forces de la nature d'une manière différente, qu'on appelle aujourd'hui voie spirituelle ou intuitive. La science moderne, par les méthodes d'analyse et d'expérimentation, est en train de démolir lentement l'espace et le temps dans notre vie quotidienne et elle s'approche rapidement de l'explication de la vérité ultime en empruntant une voie parallèle à la voie spirituelle. En réalité les deux voies paraissent converger rapidement et il est fort probable que les scientifiques modernes du 21è siècle rencontreront les spiritualistes de l'Inde ancienne et leur serreront la main et qu'ils s'éclaireront les uns les autres sur les voies qu'ils ont parcourues. Cela n'est pas une exagération. Je voudrais signaler un développement très significatif en Amérique et en Russie. La science de Brahma-vidya ou de para-vidya* développée par les anciens scientifiques-philosophes indiens ressemble à ce que l'on connaît à l'époque moderne comme para-psychologie.* En Amérique, la parapsychologie a été récemment admise au rang de discipline scientifique par l' "Association Américaine pour l'avancement de la Science". De même qu'en Russie les scientifiques ont établi une nouvelle branche pour la science appelée Psychotronique, ou science qui étudie les pouvoirs mystiques du mental et du corps* qui, disent-ils, changera nos vies. Si nous prenons le soin d'étudier la Cosmologie Hindoue qui date de plus de 5.000 ans,* il est surprenant d'y voir que la matière et ses diverses manifestations ont été le principal sujet fondamental de discussion depuis que l'homme a commencé à étudier la nature. Ecrivant sur notre connaissance des forces naturelles provenant de la religion et de la mythologie au début de l'histoire, Marx et Engels écrivaient : "La mythologie comparative fait remonter l'origine de ce processus, au moins chez les peuples indo-européens, aux Vedas indiens et, dans son développement ultérieur, il a été décrit en détail chez les Indiens, les Perses, les Grecs, les Romains et pour autant que les matériaux soient disponibles, aussi chez les Celtes, les Lituaniens et les Slaves."(réf.) Mais derrière le voile d'une telle religion et d'une telle mythologie, si nous prenons le soin d'étudier sans parti pris, nous trouverons les remarquables théories développées par les anciens Indiens sur l'origine du monde, sur la matière, sur sa structure et son mouvement, sur l'espace et le temps et sur l'évolution de la matière dans des formes innombrables depuis les temps immémoriaux. Un des tous premiers enregistrements dans l'histoire de l'humanité d'une étude sérieuse sur l'origine de l'univers, etc. se trouve dans le Nasadiya Sutra du Rig Veda, du sage Parameshthi Prajapati (Rig Veda - 10-129). Dans l'Inde ancienne, le sage Kanada a exposé sa théorie atomique, selon laquelle la matière du monde est composée d'un certain nombre d'atomes de divers éléments. Mais il ne put expliquer comment l'activité était transmise à la matière primordiale dans son développement en différentes formes manifestées ni comment l'inerte devenait vivant. L'époque de Kanada se perd dans l'antiquité.* Cette théorie atomique fut suivie plus tard sous forme rudimentaire par des Grecs comme Thales de Milet, Anaximenes, Héraclite (540-480 av. J.C.), Démocrite (460-370 av. J.C.) qui fut le premier à établir la Théorie Atomique pour laquelle il est aujourd'hui appelé "un génie et son hypothèse atomique était en avance sur son temps de deux millénaires et demi". Puis suivit Aristote (354-322 av. J.C.), appelé le plus grand philosophe, qui tenait que l'univers était composé de quatre éléments, à savoir la terre, l'air, le feu et l'eau, contre l'ancienne vue indienne de 5 éléments, à savoir la terre, l'air, le feu, l'eau et l'éther. Ces éléments étaient activés par deux forces, la gravité et la tendance à s'élever comme le feu. Cette division du contenu de l'univers en matière et en forces (Epicure 341-270 av. J.C.) continuait de suivre la théorie atomique de Démocrite et elle continua de gouverner jusqu'au début du 20è siècle où Einstein, James Thompson, Rutherford et James Chadwick, de 1905 à 1932, prouvèrent que les atomes de matière avaient une structure interne et que l'atome contenait des particules sub-atomiques, etc., désapprouvant la théorie de Kanada selon laquelle les atomes étaient les blocs constitutifs de base de la matière et de l'univers entier. Mais en Inde la théorie de Kanada était réfutée, non pas au 20è siècle, mais il y a des milliers d'années. Le sage Kapila Muni réfuta la théorie atomique de Kanada et postula que la matière était éternelle et qu'elle apparaissait selon certaines lois. Ceci est connu comme Satkaryavada ou Théorie de l'évolution. Pour expliquer la complexité du développement, les anciens philosophes créèrent la science de la dialectique connue comme Parinami Shastra. Cette science atteint sa perfection dans les Yoga Sutras de Patanjali et dans le commentaire de Vyasa. L'époque de Kapila se perd aussi dans l'antiquité. On l'appelle de ce fait le septième fils de Brahma - le Créateur. Le Seigneur Krishna dit qu'il est lui-même une incarnation de Kapila Muni (Bhagavad Gita 10-26). Quelle était la connaissance qu'exposait le Kapila Samkhya des écoles Védiques qui, selon Bhishma dans le Mahabharata, est la source de toute la connaissance du monde ? Rejetant d'abord le créateur de l'univers dans le concept d'une force surnaturelle, il déclara que la matière venait en premier (Ishvara Krishna - Samkhya Karika - 56). Il postula que la matière était éternelle et qu'elle apparaissait et se développait continuellement selon certaines lois Il déclara ensuite que rien de nouveau ne venait à l'existence dans ce monde. Ce qui est réel ou existant ne peut naître de quelque chose d'irréel ou d'inexistant (Chhandogya Upanishad - 6, 2, 2). Cela les conduisit à exposer la proposition suivant laquelle quel que soit le produit considéré, ses concomitants et qualités devaient, sous une forme ou sous une autre, être présents ou exister dans la forme originelle... La Gita dit aussi : "Ce qui n'existe pas ne peut pas venir à l'existence et ce qui existe ne peut être détruit" (Gita 2-16). Une telle interaction de la matière gouvernant le processus du monde fut l'expression la plus brillante de leur conception scientifique du monde. Cela les aida à établir que bien que la matière soit indestructible ou akshar, elle n'est pas indivisible et elle est pourtant impermanente ou périssable ou kshar dans toute sa manifestation, ce qui leur a permis de déclarer que le monde était éternel et infini, c'est-à-dire anadi et ananta. La création de l'Univers et le Big-Bang. A la question : comment une activité a-t-elle d'abord été transmise à l'atome ou à la matière primordiale pour se développer en son immense manifestation alors qu'elle "reposait dans un état inerte et passif, pourtant palpitante, vibrante et respirant sans air" (Rig Veda 10-129), ils déclarèrent que la matière était gunakshobhini, c'est-à-dire qu'elle avait la qualité de se mouvoir et que ce mouvement à l'intérieur de la matière était un attribut et une qualité de la matière même. Dans son développement ultérieur, ils déclarèrent que la matière était elle-même imprégnée des semences de ses propriétés futures, c'est-à-dire qu'elle était prasavadharmini comme l'amibe unicellulaire et que de ce fait elle n'avait pas besoin d'un autre agent pour se reproduire. Mais comment la matière primordiale commença-t-elle à se développer ? Ils établirent que la matière primordiale ou sa particule la plus petite était composée de trois qualités ou forces qu'ils appelèrent Sattva, Rajas et Tamas. Ces propriétés maintiennent un état parfait d'équilibre au début. Aussi la création est-elle la perturbation de cet équilibre. A un certain point du temps l'Univers vint à être créé par l'éclatement des constituants de la matière originelle. (Gita Rahasya - 205) C'est comme le big-bang ! Sattva, Rajas, Tamas. Pourquoi la matière primordiale éclate-t-elle soudain ? Ils disent que la propriété ou les forces de Sattva, Rajas et Tamas entrent en une vaste variété de combinaisons et que ces combinaisons sont à la racine de la manifestation diverse de la matière dans le monde. Parce que les forces Sattva renferment tous ce qui est pur, beau et ce qui évolue, que Rajas renferme le principe actif qu'ils ont appelé pravartaka, c'est-à-dire un développeur neutre, et que Tamas renferme la force de résistance (inertie). De là, dans le processus de l'évolution Sattva est l'essence de la forme à réaliser, Tamas est l'obstacle inhérent à sa réalisation et Rajas est la force par laquelle cet obstacle est enlevé de telle sorte qu'une nouvelle forme se manifeste. Il est remarquable de noter ici qu'ils décrivent sattva, rajas et tamas comme des forces dans la matière ou que l'atome dans lequel sattva est attribué a un caractère positif, tamas un caractère négatif et rajas est déclaré énergie neutre. Il est d'autant plus révélateur de noter leur vision scientifique profonde lorsqu'ils ont établi que les propriétés de sattva, rajas et tamas qui sont des attributs inhérents à la matière étaient aussi également divisées en autant de fois que la matière est divisée. Ainsi même le plus petit atome de matière possèdera lui aussi, en parts égales, les propriétés de sattva, rajas et tamas. Cette conception d'une particule sub-atomiques ne fut établie qu'au 20è siècle quand on découvrit que l'atome consistait en trois particules, le proton étant positivement chargé, l'électron négativement et que le neutron était neutre, n'ayant aucune charge. Pour la découverte du dernier, le neutron, Chadwick reçut le Prix Nobel en 1932. Théoriquement, les anciens Indiens étaient en avance sur leur temps d'au moins quatre à cinq millénaires même s'ils ne pouvaient l'appeler "charge électrique." La structure de la matière était si universalisée, même dans la culture quotidienne des Indiens, que même aujourd'hui les gens ordinaires l'appliquent à leur nourriture et au processus de pensée. Si par exemple Bouddha et Gandhi sont décrits comme des personnes de nature sattva, Hitler serait appelé un homme de nature tamas. Les lois de l'Evolution Utpatti, Sthiti et Laya Ils ont exposé les lois de cette évolution dialectique de la matière selon le processus de contradiction, de négation de la négation, de changement quantitatif et qualitatif, et ils ont établi l'indivisibilité de la cause et de l'effet sur la base de laquelle la matière se développe et continuera éternellement de se développer (Shankara Bhashya - 2-1-20). Ils ont fait ressortir que tout à travers le monde est en processus constant de changement et de développement, ce qu'ils ont décrit comme Utpatti, Sthiti et Laya, c'est-à-dire naissant, en subsistance et en dissolution, et ils ont déclaré que c'était une loi universelle qui gouvernait l'évolution de la matière. De là fut déclarée être la loi universelle de la nature Utpatti-sthiti et Laya : elle établissait que la matière n'existait que dans l'unité du contraire à cause d'un processus ininterrompu de négation de la négation, ce qui est la loi fondamentale de la science de la dialectique. Cela les aida à apporter une superbe synthèse du spirituel et du matériel, une synthèse dans laquelle le positif et le négatif, la thèse et l'antithèse, dans leur réconciliation en une synthèse, ont été symbolisés dans la grande trinité de Brahma, Vishnu et Mahesh (Shiva) dans laquelle Brahma est le créateur, Vishnu le conservateur et Mahesh le destructeur. Le grand philosophe allemand Hegel, au début du 19è siècle, après une profonde étude de la philosophie védique, plagia cette doctrine connue aujourd'hui comme Conception et Philosophie dialectique hegelienne et déclara de manière insolente que les philosophes védiques étaient "ignorants et qu'ils se réjouissaient dans la folie." Après être parvenus à une conception scientifique aussi incroyable de la matière et de son développement et après avoir perfectionné la doctrine, ils sont même allés jusqu'à définir la matière d'une manière hautement scientifique comme seule la Physique du 20è siècle pourrait le faire. Ils ont noté que toute substance qui a la propriété d'exister dans une interrelation simultanée entre le shanta, ou état passé nié, et l'avyapadeshya, ou état futur émergeant, est appelé matière. (Patanjali Yoga sutra - 3-14). Le lauréat du Prix Nobel Werner Heisenburg n'introduisit pour la première fois ce concept dans la physique moderne qu'au 20è siècle. Particule élémentaire, mouvement et vélocité Aussi serait-il intéressant de savoir comment, dans l'Inde ancienne, ils ont exploré le monde imperceptible, invisible des particules élémentaires et comment ils sont entrés dans l'ère de l'espace et au-delà, et de savoir quelles théories scientifiques ils ont développées pour leur voyage dans l'inconnu. Comment les anciens penseurs indiens ont-ils défini le Paramanu, qui est équivalent à la particule sub-atomique ? Vyasa définit Paramanu comme "une particule arrivée par division d'une substance jusqu'à ce qu'elle soit indivisible". De la même manière, si nous divisons le Temps, alors "le dernier intervalle de temps est appelé kshana ou instant" (Patanjali-Vyasa - 3-52). Ayant respectivement réduit une substance et le Temps à une particule et à un instant, ils ont alors expliqué l'une des plus grandes découvertes de la physique de la haute-énergie du 20è siècle, à savoir la méthodologie pour calculer la vélocité de la particule sub-atomique. Un "instant" est connu en physique moderne comme "seconde de particule" qui a été mesuré comme l'unité de temps exprimée par 10^-23 ou 23 zéros avant le 1 et après la virgule (0,000000000000000000000001). Cette unité de temps est mesurée en physique moderne "par le temps pris par une particule pour parcourir une distance d'à peu près sa propre taille" (F. Capra, le Tao de la Physique, p. 214). Vyasa dit aussi que l'unité de kshana - instant ou moment - se mesure par "le temps pris par une particule pour parcourir une distance de sa propre taille." Et quelle était la mesure du kshana ou "seconde de particule ? " Selon le Bajaseniya Samhita, l'unité de temps requis par une particule pour parcourir une distance de sa propre taille a été calculée comme 0, 000052674. (Beaucoup de traités comme le Varahmihira, le Shatapatha Brahmana-XIV, la Mundakopanishad discutent aussi de ce problème). Ce qui est remarquable, c'est que Vyasa dit plus loin que "deux instants ne peuvent exister en même temps. Et deux instants ne constituent pas une séquence." (Patanjali Yoga Sutra - 3.52). Cela signifie qu'une particule doit demeurer constamment en mouvement et maintenir fixes sa position et sa vélocité. Autrement elles se heurteront l'une l'autre ou s'effondreront, et la matière cessera de se développer. Selon le Principe d'Exclusion de Wolfgang Pauli, qui reçut en 1945 le prix Nobel de physique pour la découverte de cette loi, il est dit que "deux particules ne peuvent exister dans le même état, c'est-à-dire en termes de leur position et de leur vélocité". Autrement la matière cesserait de se développer, ou comme on dit en physique moderne, "qu'elles s'effondreraient entièrement pour former une "soupe" grossièrement uniforme et dense " (Stephen Hawking, Une brève histoire du temps, p. 72). Temps et séquence Qu'est-ce que le Temps en physique moderne ? Il est dit que le Temps est une réflexion sur la propriété universelle de processus matériels de se suivre l'un après l'autre dans une séquence définie. Cela veut dire que le concept du Temps dépend du flux ininterrompu de séquences de processus matériels dans lesquels, il est important de le noter, aucun espace n'existe. Il est aussi significatif de noter que le concept de Séquence ou Karma, établi seulement au 20è siècle en physique, avait déjà été établi par Patanjali dans l'Inde ancienne lorsqu'il écrivit que "le flux perpétuel ou ininterrompu de kshana (particule) est appelé Karma" ou séquence. Cela les a conduit à déclarer que l'univers sans cesse croissant ne peut être compris "que dans la dissolution totale du concept d'Espace et de Temps", qu'on appelle en physique moderne un "continuum espace-temps". Ne peuvent être données ici toutes les citations par manque de place. Yoga et sondage spatial Ils ont déclaré que la conscience était le développement le plus élevé de la matière. Dans le Yoga Vasishtha de Valmiki*, nous voyons comment Vasishtha explique de manière répétée à Rama que cette "conscience est matérielle"*, ce que nous pouvons comprendre aujourd'hui comme le produit de la matière ou de la particule en haute vélocité se transformant en énergie. Puisque la matière doit continuer de se développer selon les lois de la dialectique, ils ont essayé de nier la conscience au moyen du pranayama - prana voulant dire conscience et yama étant sa négation - à savoir le processus de contrôle de la respiration.* Puisque la matière est appelée Trigunamaka, c'est-à-dire qu'elle suit la loi universelle d'Utpatti, Sthiti et Laya, il doit être clair pour la physique moderne que dans le pranayama une personne peut aller dans l'état de Trigunatita*, c'est-à-dire au-delà des lois de la nature, à savoir dans un état de samadhi* que j'appellerai un état de supra-conscience dans lequel les anciens sages croyaient que les personnes conquéraient les forces de la nature et qu'elles se libéraient du cycle de la naissance et de la mort dans le second état de samadhi*.(note) Etat supérieur de connaissance en Haute Vélocité Il devrait donc être noté que le pranayama peut nous conduire à un état supérieur de perception* et de connaissance dans l'état de haute vélocité ou illumination. Alors seulement les scientifiques auront-ils la joie de conquérir et de soumettre les forces de la nature qui ont défié l'homme depuis sa naissance et d'aller au-delà dans l'état trigunatita pour comprendre la beauté et les mystères de l'univers, "cette région inimaginable" comme l'écrit Isaac Asimov dans son Fondement : "où le monde ne sera jamais Temps ni Espace, ni matière ni énergie, ni quelque chose ni rien, dans lequel on pourrait traverser toute la galaxie en un intervalle (comme Patanjali et Vyasa l'ont expliqué) entre deux instants voisins du Temps", et dans lequel Sri Gaal d'Asimov voyagera, comme Narada Muni des temps jadis, "au-travers de cette hyper-espace". Cela confirmera la prédiction d'Einstein d'un coup d'oeil dans le passé, tout comme cela fera de la vision de l'avenir une réalité et ce, bien que la science n'y croie pas à cause de la limite de la vitesse établie par Einstein.* Laissez l'envie de Dieu Qu'est-ce alors que l'Univers ou le Brahma selon la Cosmologie Hindoue ? Il y a plus de 5.000 ans, les philosophes védiques sont arrivés à la conclusion que la véritable réponse à cette question demeurait seulement dans le fait de nier toute qualité ou tout attribut à l'Univers ou à Brahma en le décrivant comme NETI-NETI, c'est-à-dire : Pas ceci-pas ceci. (Brihadaranyaka Upanishad. 2-3-6). Cela veut dire que l'Univers n'est pas ce que nous pouvons penser qu'il est. Ils l'ont alors appelé Nirguna* ou sans qualité. La science moderne, après ses grandes découvertes successives au 20è siècle, n'est pas loin derrière pour réaliser, dans les mots de Stephen Hawking, le plus grand esprit scientifique du 20è siècle après Einstein, que "de nombreux prix Nobel ont été récompensés pour avoir montré que l'Univers n'ETAIT PAS aussi simple que nous avions pu le penser." (Une brève histoire du temps, p. 83) Au 21è siècle, cette théorie du Yoga occupera de manière prioritaire l'agenda de la physique, permettant à la science d'ouvrir des frontières de connaissance jusqu'ici inconnues que les dieux même envieront ! Si les scientifiques modernes réalisent cela, cela apportera la plus grande révolution dans l'histoire de l'homme et aidera à créer un monde dans lequel la philosophie védique servira une fois de plus de phare, et les hommes vivront comme 'Vasudhaiva kutumbakam' ou 'le monde comme une seule famille' comme le réalisent les technologies modernes dans le processus de mondialisation sous réserve qu'elle reste à visage humain. |