Septembre 2016

Discussion générale sur Shin Gyo Gaku

 

HOCINE (25 septembre 2016):

L’Odaimoku :

Extrait du Sutra du Lotus Chapitre XVI /

§30} Pour guider les hommes dans l'erreur
Incapables de me voir bien que je sois proche, 
Quand ils voient mon décès
Et rendent grand hommage à mes reliques
令顛倒眾生, 雖近而不見。
眾見我滅度, 廣供養舍利,
{§31} Tous ressentent du regret
Et la vénération jaillit de leur coeur.
Ces êtres deviennent droits, 
Doux et bienveillants. 
咸皆懷戀慕, 而生渴仰心。
眾生既信伏, 質直意柔軟,
{§32} Leur seul désir est de voir le Bouddha
Et ils ne donnent pas leur vie à contrecœur.
A ce moment, moi et mon Sangha
Apparaissons ensemble sur le Pic Sacré du Vautour.
一心欲見佛, 不自惜身命。
時我及眾僧, 俱出靈鷲山,

Juste un petit rappel avec votre permission sur ma façon personnelle d’interpréter le pourquoi et qu’est-ce que c’est que de faire Daimoku particulièrement pour les autres ou essayer de faire en sorte qu’une situation de santé, sociale, politique ou de catastrophe puisse s’améliorer… ? Faire ou plutôt offrir l’Odaimoku c’est invoquer le Mantra Merveilleux qu’a eu la délicatesse notre fondateur Nichiren de déposer autour de notre cou ses suivants et disciples du Sutra du Lotus. Donc quand nous invoquons Namu Myoho Renge Kyo cela prend du temps, 5/10/20/30/40 minutes etc…La question est ? c’est quoi ce temps ? Ce temps c’est la plus belle offrande que puisse faire un pratiquant du Sutra du Lotus aux autres…car comme le dit le Vénéré Bouddha Shakyamuni dans l’extrait du Chapitre XVI ci-dessus « ils ne donnent pas leurs vies à contrecœur » Vous, nous simples pratiquants nous faisons la plus belle et noble des offrandes qu’ils puissent se faire…offrir de son temps c’est offrir de sa vie…voilà la respectable dimension de vos Daimokus… et pour en terminer sur cela, rappelez-vous que le Bouddha ne mesure pas le cœur d’un pratiquant en fonction de l’importance du don… mais de sa sincérité…      


ISABELLE (22, septembre 216)
Les évènements violents à Kinshasa et à Charlotte nous poussent, bien sûr, à faire daimoku pour que la paix revienne et que le poison se change en élixir. Dernièrement, j’ai pris une volée de bois vert parce que je disais que les gentils daimokus pouvaient être parfaitement creux et n’avoir d’utilité  que la seule bonne conscience du pratiquant : « j’ai pensé avec bienveillance dix secondes à toi donc tu dois aller mieux et dans le cas contraire c’est que c’est ton karma si tu vas mal ! »  Comme par hasard  nous lisions quelques jours plus tard l’extrait du Kaimoku sho :

 "Les faibles bonnes causes créées par un esprit qui n'est pas totalement dirigé vers le bien ne suffisent pas à modifier le cycle de la naissance et de la mort. Mais si on pratique la méditation, en parvenant à une profonde intuition-shikan, en contrôlant les cinq agrégats dans sa vie, en évitant ainsi la maladie et en réfrénant les désirs terrestres, alors on peut transcender le cycle de la vie et de la mort."

Chère Béa, tu nous as fait une magnifique présentation de l’attitude générale lors de GYO, la pratique. Mais ce gosho dit bien que cela ne suffit pas. Comment arriver à contrôler les cinq agrégats ? Comment faire pour que notre « profonde intuition shikan » apporte une amélioration à Charlotte et à Kinshasa ? Ne nous berçons pas d’illusions. Si je ne fais rien il ne se passera rien. Et si dans mes daimokus je me contente de souhaiter le bien, il ne se passera toujours rien.

Je ne vous ferai pas l’affront de vous faire la leçon. Vous avez mille fois entendu la solution et vous parlez tous très bien de l’effet papillon.

Il est vital de chercher la vue juste qui conduit au raisonnement juste et à l’action juste. Les recettes préconisées par Kornfield et sa Méditation Transcendantale peuvent être utiles à titre individuel, lorsqu’on n’a jamais reçu d’indication sur l’attitude intérieure pendant la méditation. Mais le danger de la MT c’est de faire croire à l’ésotérisme et à l’existence d’une transcendance, donc à l’inutilité de l’action, de l’engagement personnel, de la nécessité de créer la paix et la maitri autour de soi.

Nous ne sommes pas des êtres parfaits et ce n’est pas ce qui se passe à Charlotte et à Kinshasa qui va nous faire nous engager un peu plus dans le bouddhisme. Ayons au moins l’humilité de le reconnaitre. Ou alors faisons réellement quelque chose. Autour de nous et pas dans un pays lointain (ou un futur lointain).     

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