Verset 13.1
Une fois, le
Bhagavat séjournait au
parc aux Daims, à Isipatana, près
de
Bénarès (...) Le
Bhagavat s'adressa aux
cinq bhiksus et dit:
Verset 13.2
La forme, ô bhiksus, n'est pas le Soi. Si la forme était le Soi, ô
bhiksus, la forme ne serait pas sujette aux maladies et l'on aurait
la possibilité de dire à propos du corps: "Que mon corps devienne
ou ne devienne pas tel pour moi."
Verset 13.3
Cependant, puisque le corps n'est pas le Soi, le corps est sujet aux
maladies et l'on n'a pas la possibilité de dire à propos du corps:
"Que mon corps devienne ou ne devienne pas tel pour moi."
Verset 13.4
La sensation, ô bhiksus, n'est pas le Soi. Si la sensation était le
Soi, ô bhiksus, la sensation ne serait pas sujette aux maladies et
l'on aurait la possibilité de dire à propos de la sensation: "Que
ma sensation devienne ou ne devienne pas telle pour moi."
Verset 13.5
Cependant, puisque la sensation n'est pas le Soi, la sensation est
sujette aux maladies et l'on n'a pas la possibilité de dire à propos
de la sensation: "Que ma sensation devienne ou ne devienne pas telle
pour moi."
Verset 13.6
La perception, ô bhiksus, n'est pas le Soi. Si la perception était
le Soi, ô bhiksus, la perception ne serait pas sujette aux maladies
et l'on aurait la possibilité de dire à propos de la perception: "Que
ma perception devienne ou ne devienne pas telle pour moi."
Verset 13.7
Cependant, puisque la perception n'est pas le Soi, la perception est
sujette aux maladies et l'on n'a pas la possibilité de dire à propos
de la perception: "Que ma perception devienne ou ne devienne pas telle
pour moi."
Verset 13.8
La tendance habituelle, ô bhiksus, n'est pas le Soi. Si la tendance
habituelle était le Soi, ô bhiksus, la tendance habituelle ne serait
pas sujette aux maladies et l'on aurait la possibilité de dire à propos
de la tendance habituelle: "Que ma tendance habituelle devienne ou
ne devienne pas telle pour moi."
Verset 13.9
Cependant, puisque la tendance habituelle n'est pas le Soi, la tendance
habituelle est sujette aux maladies et l'on n'a pas la possibilité
de dire à propos de la tendance: "Que ma tendance habituelle devienne
ou ne devienne pas telle pour moi"
Verset 13.10
La conscience, ô bhiksus, n'est pas le Soi. Si la conscience était
le Soi, ô bhiksus, la conscience ne serait pas sujette aux maladies
et l'on aurait la possibilité de dire à propos de la conscience: "Que
ma conscience devienne ou ne devienne pas telle pour moi."
Verset 13.11
Cependant, puisque la conscience n'est pas le Soi, la conscience est
sujette aux maladies, et l'on n'a pas la possibilité de dire à propos
de la conscience: "Que ma conscience devienne ou ne devienne pas telle
pour moi."
Verset 13.12
Qu'en pensez-vous, ô bhiksus? La forme est-elle permanente ou impermanente
? - La forme est impermanente, ô Bhagavat">Bhagavat. - Si une chose est impermanente,
est-elle dans le malheur ou dans le bonheur? - Dans le malheur, ô
Bhagavat">Bhagavat. - Alors, donc, de ce qui est impermanent, qui est malheur,
sujet au changement, peut-on, quand on le considère, dire: "Cela est
mien, je suis cela, cela est mon Soi? " - Certainement non, ô Bhagavat">Bhagavat.
Verset 13.13
Qu'en pensez-vous, ô bhiksus? La sensation est-elle permanente ou
impermanente? - La sensation est impermanente, ô Bhagavat">Bhagavat. - Si une
chose est impermanente, est-elle dans le malheur ou dans le bonheur
? - Dans le malheur, ô Bhagavat">Bhagavat. - Alors donc, de ce qui est impermanent,
qui est malheur, sujet au changement, peut-on, quand on le considère,
dire: "Cela est mien, je suis cela, cela est mon Soi?" - Certainement
non, ô Bhagavat">Bhagavat.
Verset 13.14
Qu'en pensez-vous, ô bhiksus? La perception est-elle permanente ou
impermanente? - La perception est impermanente, ô Bhagavat">Bhagavat - Si une
chose est impermanente, est-elle dans le malheur ou dans le bonheur?
- Dans le malheur, ô Bhagavat">Bhagavat - Alors donc, de ce qui est impermanent,
qui est malheur, sujet au changement, peut-on, quand on le considère,
dire: " Cela est mien, je suis cela, cela est mon Soi" - Certainement,
non, ô Bhagavat.
Verset 13.15
Qu'en pensez-vous, ô bhiksus? La tendance habituelle est-elle permanente
ou impermanente? - La tendance habituelle est impermanente, ô Bhagavat">Bhagavat.
- Si une chose est impermanente, est-elle dans le malheur ou dans le
bonheur? - Dans le malheur, ô Bhagavat">Bhagavat. - Alors donc, de ce qui est
impermanent, qui est malheur, sujet au changement, peut-on, quand
on le considère, dire: "Cela est mien, je suis cela, cela est mon
Soi? " - Certainement non, ô Bhagavat.
Verset 13.16
Qu'en pensez-vous, ô bhiksus? La conscience est-elle permanente ou
impermanente? - La conscience est impermanente, ô Bhagavat. - Si une
chose est impermanente, est-elle dans le malheur ou dans le bonheur?
- Dans le malheur, ô Bhagavat. - Alors donc, de ce qui est impermanent,
qui est malheur, sujet au changement, peut-on, quand on le considère,
dire: "Cela est mien, je suis cela, cela est mon Soi?" - Certainement
non, ô Bhagavat.
Verset 13.17
Il en résulte, ô bhiksus, que tout ce qui est corps, passé, futur ou
présent, intérieur ou extérieur, grossier ou subtile, vil ou excellent,
lointain ou proche, tout ce qui est corps doit être considéré, selon
la sagesse correcte, comme tel qu'il est, en se disant: "Cela n'est
pas à moi, je ne suis pas cela, cela n'est pas mon Soi."
Verset 13.18
Il en résulte, ô bhiksus, que tout ce qui est sensation, passée, future
ou présente, intérieure ou extérieure, grossière ou subtile, vile
ou excellente, lointaine ou proche, tout ce qui est sensation doit
être considéré, selon la sagesse correcte, comme tel qu'il est, en
se disant: "Cela n'est pas à moi, je ne suis pas cela, cela n'est
pas mon Soi."
Verset 13.19
Il en résulte, ô bhiksus, que tout ce qui est perception, passée, future
ou présente, intérieure ou extérieure, grossière ou subtile, vile
ou excellente, lointaine ou proche, tout ce qui est perception doit
être considéré, selon la sagesse correcte, comme tel qu'il est, en
se disant: "Cela n'est pas à moi, je ne suis pas cela, cela n'est
pas mon Soi."
Verset 13.20
Il en résulte, ô bhiksus, que tout ce qui est tendance habituelle,
passée, future ou présente, intérieure ou extérieure, grossière ou
subtile, vile ou excellente, lointaine ou proche, tout ce qui est
tendance habituelle doit être considéré, selon la sagesse correcte,
comme tel qu'il est, en se disant: "Cela n'est pas à moi, je ne suis
pas cela, cela n'est pas mon Soi."
Verset 13.21
Il en résulte, ô bhiksus, que tout ce qui est conscience, passée, future
ou présente, intérieure ou extérieure, grossière ou subtile, vile
ou excellente, lointaine ou proche, tout ce qui est conscience doit
être considéré, selon la sagesse correcte, comme tel qu'il est, en
se disant: "Cela n'est pas à moi, je ne suis pas cela, cela n'est
pas mon Soi."
Verset 13.22
Considérant les choses ainsi, ô bhiksus, le disciple savant réprouve
le corps, il réprouve la sensation, il réprouve la perception, il
réprouve la tendance habituelle, il réprouve la conscience. Lorsqu'il
les réprouve, il est sans désir. Lorsqu'il est sans désir, il est
libéré du désir. Lorsqu'il est libéré vient la connaissance: "Voici
la libération ", et il sait: "Toute naissance nouvelle est anéantie,
la Conduite pure est vécue, ce qui doit être achevé est achevé, il
n'y a plus rien qui demeure à accomplir, il n'est plus (pour moi)
de devenir."
Verset 13.23
Ainsi parla le Bhagavat. Les cinq bhiksus, contents, se réjouirent
de la parole du Bhagavat. De plus, pendant le déroulement de ce sermon,
la pensée des cinq bhiksus fut libérée complètement des souillures.
A ce moment il y eut six Ahrats dans le monde.