La naissance de Tsukimaro

Lettres et traités de Nichiren Daishonin. ACEP - vol. 3, p. 43; SG* o.189
Gosho Zenshu p. 1110 -Tsukimaro Gozen Gosho

8 mai 1271 à Shijo Kingo

 

J'ai appris la naissance de votre fille. Quelle magnifique raison de se réjouir  ! C'est d'autant plus significatif que nous sommes aujourd'hui le 8ème jour du mois. Non seulement vous avez eu votre bébé, mais à une date aussi favorable  ! Tous vos voeux doivent être désormais réalisés, vous devez vous sentir comme la marée à son point le plus haut, ou comme les fleurs au printemps lorsqu'elles s'épanouissent dans les champs. Aussi, sans perdre un instant, j'ai trouvé un nom pour cette enfant. Appelez-la Tsukimaro.

Le grand bodhisattva Hachiman, divinité qui règne sur ce pays, est né le 8ème jour du 4e mois. Le Bouddha Shakyamuni, guide de ce monde Saha, est, lui aussi, né le 8ème jour du 4e. Votre fillette est née le huitième jour du mois, bien qu'en un mois différent. Elle pourrait bien être la réincarnation de Shakyamuni ou d'Hachiman. Simple mortel que je suis, moi, Nichiren, ne puis l'affirmer avec certitude, mais je pense que tout cela est lié au gohifu (note) que je vous ai donné. Quelle joie cela doit être pour vous, les parents !

Pour célébrer cet événement, vous m'avez envoyé des gâteaux de riz, du saké et mille pièces de monnaie. J'ai présenté vos dons au Gohonzon et aux dix Filles-démones.

Lorsque le Bouddha naquit, trente-deux présages extraordinaires (note) se produisirent qui sont décrits dans un ouvrage intitulé Shusho no Iki.

Le Bouddha Shakyamuni, immédiatement après sa naissance, fit sept pas, ouvrit la bouche et prononça ces mots qui s'écrivent en seize caractères chinois  : "Dans les cieux aussi bien que sur terre, moi seul suis digne de respect. Le monde des trois plans est empli de souffrances dont je veux délivrer tous les êtres vivants." Et maintenant le premier cri de Tsukimaro à sa naissance a sûrement été Namu Myoho Renge Kyo. Le Sutra du Lotus parle du " véritabl aspect de tous les phénomènes (shoho jisso)."(réf.) Zhiyi* a dit  : "C'est par la voix que s'accomplit l'oeuvre du Bouddha."(réf.) Les sourds ne peuvent pas entendre le tonnerre et les aveugles ne peuvent pas voir la lumière du soleil et de la lune. Mais moi, Nichiren, je suis bien certain que les dix Filles-démones doivent être à ses cotés, aidant la petite fille qui vient de naître à prendre son premier bain et protégeant sa croissance. Je me réjouis de tout coeur et imagine quelle joie doit être la votre  ! J'ai respectueusement fait part de tout cela aux dix Filles-démones et à Tensho Daijin*. Je suis trop ému pour écrire une longue lettre. Je vous écrirai encore plus tard.

Respectueusement,
Nichiren.

ARRIERE-PLAN - Ce gosho fut envoyé à Shijo Kingo, l'un des plus ardents disciples de Nichiren Daishonin, et à sa femme, Nichigen-nyo, le 8 mai 1271, au moment de la naissance de leur premier enfant. La veille, Nichiren Daishonin avait fait parvenir à Nichigen-nyo une sorte de talisman (gohifu) destiné à protéger son accouchement, accompagné d'une brève lettre d'encouragements le plus souvent appelée "L'accouchement facile d'un enfant de bonne fortune".
Bien évidemment, Nichigen-nyo se sentait inquiète et nerveuse à l'approche de l'accouchement. Elle demanda à Nichiren Daishonin de lui donner une sorte de talisman, (ce que l'on appelle en bouddhisme gohifu) pour faciliter son accouchement. Dans cette première lettre, Nichiren Daishonin l'encouragait à prendre le gohifu qu'il avait spécialement confectionné pour elle, avec une confiance absolue solide dans le Sutra du Lotus. En même temps, il lui prometait un accouchement facile, disant que ceux qui croient sincèrement en ce Sutra sont toujours protégés par les divinités bouddhiques. Nichiren Daishonin terminait sa lettre d'encouragements en exprimant sa joie à l'approche de la naissance de l'enfant.
Le lendemain du jour où elle reçut cette lettre, Nichigen-nyo donna naissance à une petite fille. Le couple désirait avoir un enfant depuis longtemps sans y parvenir. Shijo Kingo transmit la nouvelle à Nichiren Daishonin qui envoya immédiatement la présente lettre de félicitations. Dans le même envoi qui lui annonçait cette naissance, Nichigen-nyo demandait à Nichiren Daishonin de donner un nom à l'enfant, et ce dernier lui donna le beau nom de Tsukimaro (fille de la pleine lune). Il était aussi heureux que s'il s'était agi de son propre enfant, car il avait prié pour Nichigen-nyo. La seconde fille du couple, Kyo-o, naquit à l'automne 1272. (Commentaire ACEP)


En anglais : The Birth of Tsukimaro

- http : //www.sgilibrary.org/view.php?page=188&m=1&q=The%20Birth%20of%20Tsukimaro
- commentaires : http : //nichiren.info/gosho/bk_BirthTsukimaro.htm

Retour
haut de la page