DICTIONNAIRE des TERMES BOUDDHIQUES

français, japonais, chinois, sanscrit, pali


Dogen


Dogen
(1200-1253). Moine japonais qui fonda la branche Soto du Zen japonais. Son père était Kuga Michichika, un ministre de la cour impériale de Kyoto. Ayant perdu très jeune ses parents, Dogen se rendit sur le Mont Hiei à l'âge de quatorze ans et étudia sous la direction de Koen, le moine le plus important de l'école Tendai. Peu satisfait par le Mont Hiei, il devint le disciple de Eisai, célèbre moine zen du temple Kennin-ji, à Kyoto, en 1214. Là, il étudia sous la direction d'un moine aîné, Myozen. En 1223, Dogen partit pour la Chine où il reste quatre ans et étudie la tradition chan du Caodong (Soto). Allant tout d'abord d'un monastère à l'autre à la recherche d'un maître valable, il étudia le Chan sous la direction de Rujing, au Mont Tiantong, et reçut de lui le sceau du satori, preuve qu'il était parvenu à l'Éveil tel que le conçoit le Zen. En 1227, il revint au Japon et resta au Kennin-ji. En 1233, il construisit le Kosho-ji à Kyoto, où il vécut pendant plus de dix ans en se consacrant à enseigner et à écrire. Son refus d'enseigner toute autre doctrine que le Zen lui attira l'hostilité du Mont Hiei et, en 1244, invité par le seigneur de la province de Echizen, Hatano Yoshishige, il se rendit à Echizen. Sur le domaine de ce seigneur, il fonda le temple Daibutsu-ji qui, prenant en 1246 le nom de Eihei-ji, devint un centre important du Zen Soto. Là, Dogen se consacra à former des disciples et à écrire le Shobogenzo (Trésor du vrai Dharma). En 1247, il alla à Kamakura à la demande de Hojo Tokiyori et lui exposa les enseignements Zen. En 1250, l'empereur retiré Go-Saga lui envoya un messager au Eihei-ji, chargé de lui remettre une robe pourpre. En 1253, Dogen retourna à Kyoto où il mourut de maladie. Il est l'auteur du Fukan Zazen Gi (Enseignement général pour la méditation assise).
Voici ce que Dogen dit du Sutra du Lotus dans son Shobogenzo :
Le Saddharma-pundarika-sutra explique le but des divers bouddhas apparus en ce monde. On peut l'appeler le Grand roi et le Grand maître de tous les sutras que le Bouddha Shakyamuni a enseignés. Comparé à ce sutra, tous autres sutras sont simplement ses domstiques, ses parents, car lui seul expose la vérité. Les autres sutras incluent des enseignements provisoires du Bouddha, et donc n'expriment pas sa véritable intention. C'est une erreur d'employer les enseignements des autres sutras comme base pour déterminer la validité de ceux contenus dans le Saddharma-pundarika-sutra, car sans le puissant mérite de ce dernier, les anciens seraient sans valeur. Tous les autres sutras trouvent leur sens dans ce Sutra.

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