DICTIONNAIRE des TERMES BOUDDHIQUES

français, japonais, chinois, sanscrit, pali


Datation des époques à partir de la mort de Shakyamuni

Nichiren, comme ses contemporains, se fonde sur l’ancienne tradition bouddhique chinoise qui date le décès du Bouddha du milieu du Xe siècle avant notre ère. Cela fait un décalage de plus de quatre siècles quand même avec les datations des recherches historiques récentes. On trouve encore des dignitaires religieux des écoles nichireniennes qui s’en tiennent mordicus à la vieille datation chinoise ; pour eux admettre les estimations actuelles reviendraient à reconnaître que les écrits de Nichiren ne comportent pas que des vérités intemporelles et absolues. Toutefois, Nichiren écrivait également pour communiquer avec ses contemporains et toute communication repose sur l’acceptation de notions générales qui forment les bases communes de la connaissance des hommes d’une même époque. En fait, selon les textes on trouve différentes estimations pour tenter une datation du début de la fin du Dharma. Une étude très complète d’Etienne Lamotte sur ce sujet figure dans Présence du Bouddhisme, Gallimard 1988, sous le titre Prophéties relatives à la disparition de la Bonne Loi. Elle aborde à la fois le scénario de la fin du Dharma du Bouddha et les dates avancées. A chaque fois c’est un décompte à partir du décès du Bouddha et, selon les textes, on trouve 500, 1 000 1 500, 2 000, 2 500, 5 000 ou 10 000 ans. Huisi (515 – 577), par exemple, l’un des fondateurs de la tradition du Mont Tiantai, estime que le Dharma correct dure 500 ans, la ressemblance du Dharma 1000 ans et la fin du Dharma 10000. Si nous admettons que le décès du Bouddha a eu lieu vers la fin du V° siècle avant notre ère, cela fait commencer la fin du Dharma vers le XI° siècle.
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