par Juillet, 2020 ; révisé aout, 2020 |
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Introduction Approche scientifique 1. Le Dharma bouddhique est une théorie de grande unification (GUT pour Grand Unified Theory) (note), une théorie qui expliquerait tout sur ce monde et que les scientifiques recherchent à ce jour. Ils ignorent cela car la version correcte de celui-ci, avec ses aspects plus profonds, n'est pas disponible en anglais. Il y a deux points majeurs à rappeler. • Premièrement, les scientifiques n'aboutiront jamais à une théorie de grande unification tant qu'ils n'auront pas réalisé que les phénomènes mentaux doivent faire partie d'une telle théorie. La science moderne se concentre uniquement sur les «phénomènes matériels». La raison en est de leur part l'hypothèse incorrecte suivante : les aspects psychologiques (mentaux) proviennent de la matière. Le Bouddha a enseigné que c'est l'inverse : le mental est le précurseur de TOUS les phénomènes, mentaux et matériels. • Le deuxième point est le suivant : lorsque les scientifiques proposent une nouvelle théorie, ils utilisent, en fait, un ensemble d'hypothèses. Certaines hypothèses (axiomes) sont révolutionnaires et contestées au début par d'autres scientifiques. Nous en discuterons plus bas. Le fait est qu'ils ne partent pas d'un ensemble essentiel d'axiomes couvrant les phénomènes mentaux aussi bien que physiques. Dans cette série d'articles, j'utiliserai la méthode scientifique standard. Je commencerai par un ensemble d '«hypothèses», même si pour un Bouddha ce ne sont PAS DES HYPOTHÈSES. En atteignant la bodhéité, un Éveillé DÉCOUVRE ces lois fondamentales de la Nature. Qu'est-ce qu'une approche scientifique? 2. La plupart du temps, la science progresse pas à pas. Une théorie scientifique existante est « peaufinée » pour parvenir à un meilleur accord avec les nouveaux résultats expérimentaux. • Cependant, dans certains cas, les scientifiques proposent des théories « inédites » pour expliquer de nouvelles observations. La plupart des autres chercheurs sont d'abord sceptiques quant à une approche aussi radicalement nouvelle. Mais s'elle s'avère capable d'expliquer les observations, alors, avec le temps, elle est majoritairement acceptée. • Un tel « changement révolutionnaire » est un changement de paradigme. Les théories sur la structure atomique en sont un bon exemple. Là, des changements de paradigme se sont produits deux fois au cours des 100 dernières années, comme nous le verrons plus bas. Les théories occidentales de l'atome ont commencé avec Démocrite 3. À l'époque du Bouddha, pour Démocrite (400 avant notre ère) toute matière était faite de particules indivisibles appelées atomes. Mais alors on ne savait pas grand-chose des atomes. • Démocrite a simplement supposé que si l'on continue à couper en deux un morceau d'un matériau donné (par exemple, une feuille d'aluminium), on parviendra à un stade où il ne sera plus possible de couper. C’est cette unité indivisible ultime, qu’il appela « atome ». • Cette représentation a radicalement changé au fil des ans, en particulier au cours des 150 dernières années environ. • Bien sûr, l’unité ultime de matière du Bouddha était un suddhāṭṭhaka*. Il est également électriquement neutre, tout comme l’atome de Démocrite. Cependant, un esprit peut créer un suddhāṭṭhaka* avec javana citta*. Un suddhāṭṭhaka* est un milliardième de fois plus petit qu'un atome de la science moderne. Voir L'origine de la matière - suddhāṭṭhaka. Théories modernes de l'atome 4. En 1803, John Dalton a proposé une théorie moderne de l'atome. Pour lui, les différents matériaux sont constitués d'atomes différents et un atome donné ne peut pas être décomposé en parties plus petites. • Par exemple, un atome d'oxygène serait huit fois plus gros qu'un atome d'hydrogène, mais un atome d'oxygène NE PEUT PAS être fabriqué en combinant huit atomes d'hydrogène. L'hydrogène et l'oxygène ont différents types de « blocs de construction » ou différents atomes. Modèle Plum-Pudding de l'atome par J. J. Thomson (note) 5. À la fin du XIX siècle, il y a eu de nombreuses expériences sur les décharges électriques. J. J. Thomson a découvert que les électrons chargés négativement pouvaient être éliminés d'un atome. Puisque les atomes sont électriquement neutres, il a supposé (en 1904) qu'un atome était fait d'un matériau chargé positivement avec des électrons incorporés. • C'était analogue aux prunes incorporées dans un pudding. Cette explication est connue comme le « modèle de prune-pudding » d'un atome. Voir en anglais « Plum pudding model ». La vidéo suivante (an anglais) illustre ce point : https://www.youtube.com/watch?v=Rb6MguN0Uj4&feature=emb_title • Par conséquent, l'indivisibilité de l'atome n'était plus de mise. Mais le modèle de Thomson a conservé un aspect du modèle de Démocrite. Un atome peut être visualisé comme une « unité unique » avec deux types de particules emballées ensemble. Plus tard, le composant chargé positivement s'est avéré être dû aux protons, et de plus, il s’est avéré qu’à l’intérieur d’un atome on trouvait une particule neutre (neutron). Découverte par Rutherford du noyau concentré en masse 6. Peu de temps après, un autre physicien anglais, Ernest Rutherford, dirigea de petites particules alpha (beaucoup plus petites qu'un atome) sur une fine feuille d'or. Il a observé que la plupart des particules passaient à travers la feuille. Cependant, certaines ont été déviées et quelques-unes ont même été rejetées en arrière. Il s’est avéré que les atomes étaient pour la plupart des espaces vides, mais qu'il y avait sur certaines particules du projectile quelque chose de dense et petit à l'intérieur qui rebondissait. • Sur la base de ces expériences, Rutherford, a proposé en 1911 une théorie radicalement nouvelle de l'atome : le composant chargé positivement d'un atome aurait un volume minuscule par rapport au reste de l'atome. Ce volume central contiendrait également la majeure partie de la masse de l'atome. Cette région serait appelée le « noyau » de l'atome. Les électrons chargés négativement seraient à l'extérieur de ce noyau. Mais Rutherford n'a pas proposé de modèle pour cette « couche externe » des électrons de l'atome. Modèle planétaire de l'atome de Bohr 7. En 1913, Niels Bohr proposa un autre paradigme pour la structure atomique : les électrons « tourneraient autour » d'un petit noyau contenant tous les protons. C'était comparable à la structure du système solaire, où les planètes tournent autour du Soleil. • Certains l'ont appelé « modèle planétaire » ; c'est un autre nom pour le « modèle de Bohr ». Ce modèle planétaire de l'atome expliquait de nombreuses observations expérimentales. • Les atomes de différents matériaux ont différents nombres de protons et d'électrons. Par exemple, un atome d'hydrogène a un proton dans le noyau et un électron se déplaçant autour de lui. Un atome d'oxygène a huit protons et huit électrons, etc. • Cependant, le modèle planétaire de Bohr était incapable d’expliquer un nombre croissant d’autres observations. Mécanique quantique 8. Finalement, le modèle planétaire de l'atome a été remplacé par un autre paradigme. C'était l'approche de la mécanique quantique moderne de l'atome. Il a été postulé pour la première fois par Wolfgang Pauli en 1925, en utilisant la mécanique matricielle de Heisenberg. • De nombreux autres scientifiques, dont Einstein, Max Planck, Niels Bohr et Erwin Schrödinger, ont contribué au développement et à l’affinement de la nouvelle théorie quantique*. Ils ont postulé l'occurrence de l'énergie en quantités discrètes (quanta (note) ) afin d'expliquer des phénomènes tels que le spectre du rayonnement* du corps noir*, l'effet photoélectrique*, la stabilité* et le spectre des atomes. Cela a donné la «mécanique quantique». • En théorie quantique, la position d'un électron dans une orbitale ne peut pas être spécifiée. On ne pouvait calculer que la probabilité qu'un électron se trouve à un endroit donné. Ce fait est connu comme l'interprétation de Copenhague de la mécanique quantique. Voir «Interprétation de Copenhague». https://en.wikipedia.org/wiki/Copenhagen_interpretation • C'est la théorie actuellement acceptée. Cependant, il existe encore de nombreux problèmes non résolus en mécanique quantique. Même s'il est possible de calculer les résultats de N'IMPORTE QUELLE expérience, il est « trop abstrait » pour beaucoup, y compris Einstein. La position actuelle est résumée par la phrase « Tais-toi et calcule! » comme indiqué dans « Interprétation de Copenhague ». Je propose une nouvelle interprétation de la mécanique quantique : Mécanique quantique et le Dharma. Capacité d'expliquer les observations - Exigence principale d'une théorie scientifique 9. Les facteurs déterminants d'une théorie scientifique sont la capacité à expliquer les observations et l'auto-cohérence. Peu importe à quel point la nouvelle théorie semble folle, du moment qu'elle répond à ces deux critères. Comme nous l'avons vu ci-dessus, la théorie quantique est acceptée aujourd'hui bien qu'elle ne soit pas une théorie « compréhensible ». • En fait, tant qu'une théorie remplit ces critères, les objections, même des scientifiques les plus éminents, ne peuvent empêcher une bonne théorie de s'imposer. • Par exemple, Einstein s'est opposé à la théorie quantique. Il a essayé de trouver une « meilleure explication » jusqu'à sa mort. Malgré ses objections, la théorie quantique est devenue fermement établie. • La théorie quantique, dans sa forme actuelle, est incompréhensible même pour de nombreux scientifiques. Le problème est que ce n'est qu'un outil mathématique pour faire des calculs. Même les physiciens n'ont pas une « compréhension intuitive » des aspects sous-jacents de la mécanique quantique. Approche scientifique du Dharma bouddhique 10. Dans cette section, nous utiliserons « l'approche scientifique » évoquée ci-dessus. Nous commencerons par la « nouvelle théorie du monde » proposée par le Bouddha. C'était une théorie révolutionnaire il y a 2600 ans et reste encore une théorie révolutionnaire aujourd'hui. • Tout comme Einstein était incapable d’admettre la théorie quantique, de nombreuses personnes trouvent aujourd'hui difficile de comprendre le Dharma bouddhique. • Cependant, une grande partie de la confusion actuelle réside dans le fait que beaucoup de gens ne sont pas conscients de la «théorie de grande unification du Dharma». Ils ne connaissent que des parties de la théorie de Bouddha et concluent que ces idées sont trop «ésotériques» ou «mystiques». • Pourtant, contrairement à la mécanique quantique, n'importe qui peut comprendre le Dharma, si les principes de base sont compris. • J'espère qu'en présentant une «théorie d’unification » utilisant une « approche ascendante », nous pourrons adopter une nouvelle perspective de certains concepts comme le karma, la renaissance et le nirvana. Les notions indispensables du Dharma bouddhique 11. Nous devons admettre la validité des concepts de base du Dharma bouddhique avant de pouvoir comprendre les enseignements plus profonds comme Paṭicca Samuppāda, Tilakkhana (anicca, dukkha, anatta,) et les Quatre Nobles Vérités. • Ces concepts de base (équivalents aux « hypothèses » ou aux « axiomes » dans les théories scientifiques) sont les lois du karma, l'existence de 31 plans-royaumes et le processus de renaissance dans ces domaines. * * * Sur le même sujet, par le même auteur : Origine de la matière : https://puredhamma.net/abhidhamma/the-origin-of-matter-suddhatthaka/ |
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