Avant-propos
(sans translitération du Wade-Giles)
Tous ceux qui s'intéressent à la vie mystique savent que la méditation est à la base même de cette vie et les différentes méthodes de méditation visent toutes le même but l'éveil de la spiritualité, son, entretien, son développement, son agrandissement jusqu'à la libération de l'esprit des entraves du monde phénoménal. Ce livre qui date du VIe siècle, oeuvre d'un savant et d'un sage Chinois, met à notre portée la pratique des Bouddhistes de l'École du Nord. Ceux qui ont déjà lu le Yoga Tibétain (réf.). retrouveront beaucoup des idées avec lesquelles ils auront déjà pris contact.
Le succès (non pas seulement auprès d'un public éclectique, mais de ce que l'on a coutume d'appeler le grand public) de notre livre «La Méditation Bouddhique selon l'Ecole du Sud » (réf.) nous encourage à croire que ce traité authentique de l'Ecole du Nord, selon l'école Tien-Tai, intéressera et même aidera les mêmes lecteurs dans leurs études.
Nous ne faisons aucune excuse d'avoir reproduit, autant que possible, le style archaïque de certains passages pour sauvegarder la saveur de l'original. Si certains passages peuvent nous paraître étranges, nous serons frappés plus souvent par des ressemblances de psychologie avec la nôtre, surtout quand les difficultés et les entraves à la méditation sont expliquées. La tranquillité absolue de l'esprit, en toute ciriconstance, est promise à ceux qui suivent les enseignements.
Puisse-t-il en être ainsi dans la tourmente des temps actuels. Notre reconnaissance est due au Bhikshu Wai-Dau (traducteur du Chinois) et à feu Dwight Goddard qui a le premier fait paraître le texte que nous offrons au public français. Il nous a semblé nécessaire d'ajouter certaines explications des idées Mahâyânistes peu connues du public enropéen ; dans ce but des notes et des citations de textes vénérés par l'Ecole du Nord ont été ajoutés à la traduction originale du Bhiksu Wai-Dau ; nous en prenons l'entière responsabilité. Puissent elles être utiles au lecteur.
Mangalam (Québec).
G. CONSTANT-LOUTISBERY*