Les origines du taoïsme sont difficiles à dater. Il semble
toutefois qu’elles remontent aux époques lointaines de
la première moitié du cinquième siècle avant
notre ère. Un livre fondateur, le Daodejing,
le Classique de la voie et de sa vertu, rédigé
par Laozi (Lao-Tseu),
personnage dont l’histoire ne garde pas de traces certaines, contient
les principes fondateurs du taoïsme. Le style poétique et
la rapidité de la pensée semblent au moins indiquer un
auteur unique et original pour ce livre étonnant. Le texte en
aurait été remis par Laozi
au garde d’une frontière lors de son départ pour
l’ouest. Le titre sous lequel nous connaissons cette ouvrage date
de dynastie des Han
(-206~8) lorsqu’il est promu au rang de classique. Sima
Qian dans son ouvrage historique, le Shiji,
mentionne Lao-zi dont il fait un contemporain
de Confucius (les deux sages se seraient
rencontrés) mais il est possible que ce passage soit apocryphe.
Le premier
penseur du taoïsme dont nous ayons trace historique, Zhuang-zi
(également appelé Zhuang Zhou),
en est également le principal philosophe. Ce sage vécut
à la fin du quatrième siècle avant notre ère.
Il refusa toutes les charges dont il aurait pu s’acquitter pour
vivre librement. Il est l’auteur d’un livre qui porte son
nom où le non conformisme et la verve taoïstes se révèlent
au travers de nombreuses anecdotes.
Contrairement au lettré confucéen, les adeptes du taoïsme
ne tentent pas de réformer le monde, ils préfèrent
le fuir pour laisser la voie s’accomplir. Ils prônent le
non-agir (wuwei) qui vise à ne pas
pervertir la nature plutôt que d’en fausser le jeu. Les
taoïstes ont d’ailleurs volontiers tendance à railler
les efforts des adeptes des autres écoles. Leur attitude vis-à-vis
des possibilités de l’action humaine est pleine de défiance.
Quelles que soient les bonnes intentions des uns ou des autres le résultat
de leurs actions est largement entaché par leur manque de sagesse
"Celui qui fait le bien le fait non pas en vue de la renommée
; cependant cette dernière le suit. Le profit n’a rien
à voir avec les disputes, cependant au profit s’attachent
les disputes. C’est pourquoi l’homme de bien se gardera
de faire le bien."(réf.)
Les taoïstes
ont également gagné la réputation de pouvoir prolonger
leur vie, de jouir d’une santé excellente et ce de par
leur connaissance de la voie de la nature avec laquelle ils vivent en
symbiose.
Lorsque le bouddhisme est arrivé en Chine, les conceptes du taoïsme
semblaient présenter davantage de similitudes avec lui que le
confucianisme. D’un point de vue relativement superficiel, des
attitudes communes marquaient ces deux courants de pensée : nécessité
d’une ascèse personnelle,
d’une compréhension individuelle, manque de confiance envers
la sagesse humaine et les sociétés qui en résultent,
pratique de la méditation ou d’autres exercices yogiques.
A ces débuts le bouddhisme chinois a été en partie
interprété dans une optique taoïste et certains concepts
bouddhiques ont été traduits à l’aide de
dénomination issue du tao. Pourtant
une meilleure connaissance des sutras, leur traduction plus précise
ont permis une approche plus juste des concepts originaux. Certaines
écoles bouddhiques, et tout particulièrement le chan (zen), gardent encore une imprégnation
assez forte de la phisophie du tao : goût
du paradoxe, du saugrenu, espièglerie et dérision.
Les huit immortels traversent la mer. Depuis la poupe dans le sens des aiguilles d'une montre : He Xiangu, Han Xiangzi, Lan Caihe, Li Tieguai, Lü Dongbin, Zhongli Quan, Cao Guojiu et (sur l'âne) Zhang Guolao.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Huit_immortels