Ordonnance
Monchū Tokui-shō 問注得意鈔 Showa Teihon Nichiren Shōnin Ibun Page 439 09/05/1269 |
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Introduction Le Monchū Tokui-shō (Ordonnance d'assignation à la commission d’enquête comme notre rare opportunité) a été écrit pour les trois disciples de Nichiren qui avaient reçu l'ordre de comparaître à la Commission d'enquête pour répondre aux questions concernant le Dharma bouddhique. Comme cette lettre a été adressée au prêtre séculier, le Sieur Toki comme indiqué sur le papier d’emballage (à la place d'une enveloppe), il est clair que l'un des trois mentionné dans ce courrier était le Sieur de Toki de la province de Shimofusa, par contre pour les deux autres, les avis divergent entre les Seigneurs Ōta et Soya ou bien Ōta et Shijō. Dans cette lettre, Nichiren leur donne des instructions aimables et détaillées sur la façon dont ils devraient se comporter devant la commission d’enquête: s'abstenir de bavardage futile, maitriser leur langage, se comporter avec dignité, et de garder leurs propres hommes sous un contrôle strict pour prévenir tout combat. Ordonnance d'assignation à la commission d’enquête comme une rare opportunité J'ai appris aujourd'hui que les deux parties ont été citées à comparaître devant la commission d’enquête pour répondre aux questions concernant la doctrine bouddhique. C'est ce que nous avons tous souhaité. Est-il donc possible de dire que nous ayons été en mesure de rencontrer la fleur udumbara qui, dit-on, fleurit et porte des fruits une seule fois en 3000 ans? Ou éprouvons nous le même sentiment que ressentit Tung Fang-shun (Dongfang Shuo)* quand il fut capable d'obtenir trois fois de suite qu’une pêche pousse dans le verger de Hsi-Wang-Mu (Xiwangmu)*, une panacée qui dit-on ne donne des fruits que trois fois en 9000 années. Comment peut-on avoir autant de joie au cours d'une seule vie? Pour l’instant, mettons de côté la décision de la commission d’enquête et tu seras ainsi en mesure d'exprimer le sentiment de malaise que tu gardes depuis si longtemps. Même si je pense que tu connais cela depuis longtemps, j'ose exprimer ce qui suit à ton intention : à savoir que même un beau cheval a besoin d’être fouetté. Quand tu te rendras à la commission d’enquête et lors de la comparution, tu devras d’abstenir de bavarder avec tes comparses, même s'ils sont des amis proches. En présence du plaignant et de l’accusé, le commissaire lira la plainte écrite et le mémoire pour la défense. Pendant qu'il sera en train de lire, tu ne devras prononcer aucun mot quoi qu’il soit lu, jusqu’à ce que le commissaire t’interroge. Même si le plaignant te calomnie, ignore-le une ou deux fois, même si sa diffamation te concerne directement. Par contre, s’il te calomnie une troisième fois, tu lui répondras calmement dans un langage aimable sans élever la voix ou changer de ton. Tu pourras lui répondre: «Vous êtes notre collègue de travail. A titre personnel, nous n’avons aucune rancune contre vous ». Aussi tu dois répéter plusieurs fois à tes préposés et aux personnes ordinaires de faire attention à ne pas engager de querelle en faveur de leur maître. De tels sujets ne sont pas faciles à traiter exclusivement en une seule lettre, donc, s'il te plaît, efforce toi d’en méditer le contenu jusqu'à sa complète compréhension. Je m'excuse d'être aussi insistant, mais si j'ose te dire ces choses c'est parce que c’est seulement quand l’enseignement du Sūtra du Lotus, son serviteur et ses disciples ne font qu’un, que l'enseignement du Sūtra du Lotus peut être diffusé. Respectueusement vôtre, |
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