Dharma Talk avec Michael McCormick
et Mark Herrick,
20 septembre 2020
GONGYO
Service mené par les deux moines (21h30-22h) qui s’appuient sur le
Livre bleu de pratique du Dharma
Présentation rapide des participants (22h-22h20)
- La plupart viennent de divers endroits des USA, 2-3 Anglais, une Libanaise invitée par Juan ; Juan et Béatrice
- Pratiquement tous ont fait leurs premiers pas dans la SGI.
Détails pratiques (22h20-22h30)
Les deux moines organisent des méditations avec un groupe d’une autre école bouddhiste, également avec des policiers (une formation de 28 semaines serait prévue) et des séniors.
- Possibilité de faire un don par Paypal, car si le Dharma est gratuit, la structure ne l’est pas
- Possibilité d’acheter sur Amazon les ouvrages de Mc Cormick : Life of Nichiren, conçue comme une histoire relatant son éducation, sa formation, etc. et s’appuyant sur ses écrits ; Open your eyes, commentaires sur le Kaimoku sho).
- McCormick travaille actuellement à une nouvelle rédaction de Fleur du Dharma qu’il juge avec le recul trop théorique. S’attèle également à la rédaction d’un Dictionnaire sur Nichiren.
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Echange sur le Sutra des Sens innombrables, chapitre 2 :
diaporama affichant les citations sélectionnées (22h30-23h45)
Façon de vivre d’un bodhisattva
- « Les êtres d’Eveil qui veulent pouvoir s’étudier aux sens innombrables devront observer l’ensemble des entités : de l’origine à maintenant, elles ont la vacuité et l’apaisement pour nature et aspect, et sont dépourvues de grandeur, de petitesse, de naissance et de destruction ; elles ne sont ni statiques ni mobiles, n’avancent ni ne reculent ; tout comme pour l’espace, il ne saurait y exister de dualité. » Ceci est à mettre en relation avec le concept de sunyata.
- « Or les êtres se livrent à des supputations erronées et vaines : c’est ceci, c’est cela, c’est acquis, c’est perdu ; ils suscitent des pensées malsaines et produisent les mauvais actes, circulent dans les six destinées et subissent le poison des douleurs ; ils seront incapables d’en sortit d’eux-mêmes en des millions d’éons. » Ceci correspond à la notion de souffrance.
- « Dès lors que les bosdhisattvas, les mahasattvas, demeurent fermement dans ce véritable aspect réel, tel qu’il est, la compassion qu’ils déploient est claire et lucide, elle ne se fait pas en vain ; ils sont véritablement capables d’extirper des êtres la douleur. » Ceci correspond à la bodhicitta.
- « Ils [bodhisattvas] étaient de plus capables de connaître les désirs selon les natures et facultés et pouvaient […] faire tourner en conséquence la roue du Dharma misen branle par les bouddhas. »
Ceci est à mettre en relation avec les expédients ou les moyens habiles (expression que préfère Ryuei) dont sont pourvus et le maître et le disciple, et l’enseignant et l’étudiant.
Métaphore de l’eau : une force naturelle qui balaie tout sur son passage
« Fils de bien, le Dharma est comparable à l’eau capable de laver les souillures ; qu’elle soit de puits, d’étang, de rivière, de fleuve, de torrent, de canal ou de l’océan, elle est toujours, dans tous les cas, capable de laver les diverses souillures. Il en va de même de cette eau de la Loi : elle est capable de laver les saletés que sont les passions des êtres. » La nature de l’eau est à mettre en relation avec la notion de compassion.
- Bodhéité : une nouvelle façon d’être au monde et d’exister
- « Seul un bouddha peut avec un autre bouddha scruter jusqu’au bout l’aspect réel des entités ». Cette phrase « Yui butsu Yo butsu » représente la matrice causale exposée au chapitre 2 du Sutra du Lotus.
- S’éveiller à la bodhéité est vu comme un acte d’engagement et de créativité intentionnelle du fait que chaque instant est lié au suivant : c’est la relation d’inter-être ou d’inter-subjectivité de toute chose du fait que toute chose est contenue dans un moment (cf. théorie d’ichinen sanzen, 3000 mondes en un instant-pensée).
- Un bouddha avec un autre bouddha ? Egalement chacun d’entre nous puisque nous possédons la graine de bodhéité et nous exerçons dans la voie de bodhisattva
- « Et à présent, j’expose ici encore le Livre des sens innombrables du Grand Véhicule et je prêche aussi que les entités, originellement vides et apaisées, se renouvellent sans cesse, naissant et disparaissant à chaque instant. » Autrement dit, 4 marques expliquant le processus naturel, l’aspect et la nature de toute chose (shoho)
Vision bouddhiste
Tout est simultané, alors que nous le percevons linéairement : par ex., une feuille de papier vient du végétal ; imprimée, elle traduira des pensées qui seront lues, pourront être comprises et mises en action, puis retournera au végétal.
Rien n’est substantiel, rien n’a de soi, rien n’est permanent = 3 aspects de la vacuité, un des thèmes bouddhiques fondamentaux
Toute chose est dynamique, en relation avec une autre, co-auteure de la réalité : il existe une interdépendance originelle
Tout phénomène (dharma) possède une existence précédente qui possède cette origine interdépendante
Notre « tâche » bouddhique : faire un avec chaque moment de notre existence. Pour nous y entraîner, nous pouvons nous aider de la récitation du mantra en y appliquant le souffle :
(note) inspirer lors de la prononciation de chaque caractère expirer sur chacun d’eux
Namu 1x ; Myo 1x ; Ho 1x ; Ren 1x ; Ge 1x ; Kyo 1x
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