DICTIONNAIRE des TERMES BOUDDHIQUES français, japonais, chinois, sanskrit, pali alaya vijnana
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[...] les tenants du Cittamatra
disaient : mais comment peut-on formuler même les propositions
«jamais, nulle part, rien qui ne surgisse...etc., s’il
n’y a pas une pensée, une conscience de tréfonds,
un inconscient dirait-on aujourd’hui, qui possède ces catégories
d’abord ? Comment pourrait-on articuler ces propositions logiques
si l’idée n’en existait pas d’abord ? Progressivement
pour les tenants de cette école, l’alayavijnana,
la “conscience de tréfonds” devient la seule réalité
possible. Il y a la logique tétravalente et croire qu’on
peut avoir accès à une réalité qui serait
au-delà, c’est ça l’illusion. Il n’y
a pas de monde au-delà, c’est la seule réalité
possible. Le reste, ce sont toujours des catégories de pensée
et une illusion de la pensée [...] Les seconds suivent les sept Traités sur la Connaissance
Valide de Dharmakirti. Les Adeptes des Écritures sont les seuls
bouddhistes à accepter huit consciences à savoir: les
cinq consciences sensorielles et la conscience mentale, la conscience
souillée (klishtamanas) et la conscience base de tout (alayavijnana).
L'objet d'appréhension de la conscience souillée est la
conscience base de tout qu'elle voit comme un je ayant une existence
substantielle. Elle est contaminée par quatre facteurs: attachement
à un soi, obscurcissement à propos d'un soi, orgueil d'un
soi et vue d'un soi. Les cinq facultés sensorielles et leurs
objets respectifs ainsi que les empreintes (vasana) apparaissent à
la base de tout, mais cette dernière est incapable de les identifier
ou de conduire une autre conscience à le faire. Son entité
est neutre - ni vertueuse ni non vertueuse - et non contaminée
car elle n'est associée à aucune perturbation. Voir également la présentation des neuf consciences dans Fleur du Dharma |