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Bharya Sutta AN 9.1

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DICTIONNAIRE
 
Conseils à une femme excessive

A ce moment-là, le Bhagavat séjournait dans le monastère fondé par Anathapindika*, au bosquet Jetavana, près de la ville de Shravasti. Le Bhagavat, s'étant habillé de bon matin, prit son bol à aumônes et son manteau, puis s'approcha de la maison du griha-pati Anathapindika. Y étant arrivé, il s'assit sur un siège déjà préparé (à son intention).

A ce moment-là, les habitants de la maison du griha-pati Anathapindika étaient en train de faire un grand tapage, un grand bruit. Le maître de maison* Anathapindika s'approcha du Bhagavat et il rendit hommage au Bhagavat, puis s'assit à l'écart sur un côté*.

Le Bhagavat lui demanda: "Pourquoi, ô maître de maison, les gens de votre maison font-ils tout ce tapage et ce tumulte ? Pourquoi ce bruit, tout comme lorsque des pêcheurs ont trouvé leur grand filet rempli de poissons?"

Le maître de maison* Anathapindika répondit: "O Bhagavat, c'est Sujata, ma belle-fille, qui habite ici avec nous. Elle est riche. Elle a été amenée ici d'une famille très riche. Elle n'écoute pas sa belle-mère, ni son beau-père, ni son mari. Elle ne respecte pas, ne révère pas, n'admire pas même le Bhagavat." Le Bhagavat alors la convoqua en disant "Venez, Sujata". Ayant répondu en disant "Oui, Vénérable", elle s'approcha du Bhagavat. S'étant approchée, elle rendit hommage au Bhagavat, puis s'assit à l'écart sur un côté*.

Le Bhagavat s'adressa à Sujata qui s'était assise à l'écart sur un côté*: O Sujata, il y a sept sortes de femmes que l'homme peut avoir. Quelles sont ces sept sortes ? Une femme semblable à une meurtrière, une femme semblable à une voleuse, une femme semblable à une patronne, une femme semblable à une mère, une femme semblable à une soeur, une femme semblable à une amie et une femme semblable à une servante. Ce sont les sept sortes de femmes que l'homme peut avoir. Laquelle d'entre elles vous représente ?

Sujata répondit: "O Bhagavat, je n'ai pas bien compris ce que le Bhagavat dit en bref. Cela me fera du bien, ô Bhagavat, si vous me l'expliquez et ainsi je pourrai comprendre le vrai sens des paroles que le Bhagavat a dites d'une façon concise." "Alors, écoutez avec attention, ô Sujata. Je vous expliquerai", dit le Bhagavat. "Oui, ô Bhagavat", répondit Sujata.

Le Bhagavat dit: Si une femme est cruelle, si elle est corrompue dans sa pensée, si elle néglige son mari, si elle n'est pas aimable, si elle est enflammée à cause d'autres hommes, si elle souhaite la disparition de son mari, alors on peut dire qu'elle est une femme semblable à une meurtrière.

Si une femme vole la richesse, même une petite quantité, que son mari obtient par les profits du travail artisanal, du commerce ou de la riziculture, alors on peut dire qu'elle est une femme semblable à une voleuse.

Si une femme est paresseuse, si elle a tendance à ne rien faire, à bavarder, à quereller avec une voix rude, si elle n'apprécie pas l'ardeur et l'activité de son mari, alors on peut dire qu'elle est une femme semblable à une patronne.

Si une femme est sympathique et aimable à l'égard de son mari tout comme une mère à l'égard de son propre fils, si elle protège son mari, si elle protège la richesse de son mari et veille sur elle, alors on peut dire qu'elle est une femme semblable à une mère.

Si une femme traite son mari en égal, tout comme une petite soeur vis-à-vis de son grand frère, si elle est douce dans sa pensée, si elle souhaite le bien-être de son mari, alors on peut dire qu'elle est une femme semblable à une soeur.

Si une femme est ravie de voir son mari qui revient (chez lui après le travail), tout comme c'est le cas dans les retrouvailles d'un couple qui était séparé depuis longtemps, si elle a un caractère bienveillant et si elle a une naissance noble, si elle est une compagne vraiment souhaitable, alors on peut dire qu'elle est une femme semblable à une amie.

Si une femme supporte les difficultés venant de son mari, si elle supporte tout avec calme et avec un coeur pur, si elle est obéissante à la parole de son mari, si elle est libérée de la colère, alors on peut dire qu'elle est une femme semblable à une servante.

La femme qui est dure, non vertueuse, qui ne respecte rien, semblable à une meurtrière, ou à une voleuse, ou à une patronne, après la mort se promènera dans la misère et dans l'enfer.

Cependant, la femme qui est bien installée dans les bons préceptes, qui s'est domptée elle-même, semblable à une mère, ou à une soeur, ou à une amie, ou bien à une servante, apres la mort se promènera dans le bonheur céleste.

Ce sont, ô Sujata, les sept sortes de femmes que l'homme peut avoir. Parmi elles, à quelle catégorie appartenez-vous.

Sujata répondit: "A partir d'aujourd'hui, que le Bhagavat me considère comme une femme semblable à une servante vis-à-vis de son mari."

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