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Extraits de gosho sur |
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Han Mingdi |
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En entendant cela, rougissant de colère le visiteur répondit : "L'empereur Ming de la dynastie
des Han postérieurs,
ayant saisi le sens du rêve où lui était apparu
un homme doré, fit bon accueil aux enseignements du bouddhisme
amenés de Chine par des missionnaires montant des chevaux blancs (note).
Après avoir puni Mononobe
no Moriya pour son opposition au bouddhisme, le prince Shotoku entreprit de construire des temples et des pagodes au Japon. Depuis
cette époque, du souverain suprême aux masses innombrables,
tous ont vénéré les statues du Bouddha et ont attentivement
étudié les écrits bouddhiques. Considérons
tout d'abord l'enseignement : on appelle ainsi tous les sutras,
tous les préceptes de la vie monastique (vinaya)
et tous les traités (abhidharma)
exposés par le Bouddha Shakyamuni (note), constituant 5048 volumes sous
forme de rouleaux contenus dans 480 coffrets. Ces sutras, après
avoir été propagés en Inde pendant mille ans, arrivèrent
en Chine, 1015 ans après la disparition du Bouddha. Pendant une
période de 664 ans, depuis la dixième année de
l'ère Yongping [67 de notre
ère], signe cyclique hinoto-u sous le règne de l'empereur Mingdi,
modèle de piété filiale, de la dynastie des Han
postérieurs, jusqu'à la dix-huitième année
de l'ère Kai-yuan, signe cyclique kanoe-uma [730], sous le règne de l'empereur Xuanzong,
de la dynastie Tang, tous
ces sutras ont été introduits [en Chine]. Après
quoi, pendant les mille ans de l'époque
du Dharma correct, ces divers sutras se répandirent à
travers les cinq régions de
l'Inde mais ne parvinrent pas jusqu'en Chine. Ce fut seulement dans
la quinzième année de l'époque
du Dharma formel, seulement 1015 ans après la mort du Bouddha,
que des statues et des sutras bouddhiques furent introduits en Chine.
Ce fut en l'année marquée du signe cyclique hinoto-u [67 de notre ère], la dixième année de
l'ère Yung-ping, sous le règne de l'empereur Ming,
modèle de piété filiale, de la dynastie des Han
postérieurs. De cette date jusqu'à l'année
marquée du signe cyclique kanoe-uma [730] la dix-huitième année de l'ère
Kai-yuan, sous le règne de l'empereur Xuanzong de la dynastie Tang, au
total 176 traducteurs se rendirent en Chine, emmenant avec eux 1.076
sutras, recueils de préceptes et traités comprenant 5.048
rouleaux contenus dans 480 étuis. Ces écrits sacrés
découlent tous du seul caractère Kyo du Sutra du Lotus. Après le rêve
que fit une nuit l'empereur Ming,
de la dynastie des Han, d'un
homme nimbé de lumière dorée [et après qu'il
eut envoyé des émissaires dans la région occidentale],
les deux sages Kashyapa Matanga
et Zhu Falan, vinrent pour la première fois [en Chine] et
arrivèrent aux portes de Changan. De ce jour jusqu'au règne
de l'empereur Xuan-Zong, de
la dynastie Tang, les enseignements
bouddhiques venus d'Inde se répandirent à travers toute
la Chine. A l'époque de la dynastie
des Liang, le bouddhisme fut pour la première fois introduit
au Japon par le roi Songmyong, du royaume coréen de Paekche.
Cela se produisit sous le règne de l'empereur Kimmei,
le trentième empereur de notre pays (note). L'empereur
Zhaowang en fut stupéfait, mais le grand devin de la cour, Su You,
prédit : "Un sage est né dans la région de l'Ouest."
"Qu'adviendra-t-il de notre pays ? " demanda Zhaowang. A
quoi Su You répondit : "Il ne subira aucun mal. Dans mille
ans, les paroles de ce sage seront introduites dans ce pays et apporteront
des bienfaits à tous les êtres vivants." Su You était
un lettré très versé dans les textes non bouddhiques
mais qui ne s'était libéré d'aucune illusion, et pourtant il était capable d'appréhender
ce qui se produirait mille ans plus tard. Et, conformément à
sa prédiction, 1015 ans après la disparition du Bouddha,
sous le règne de l'empereur Ming,
second souverain de la dynastie des
Han postérieurs, dans la dixième année de l'ère
Yung-ping, (67 de notre ère) les doctrines du bouddhisme pénétrèrent
en Chine. En Chine,
dans la septième année de Yung-ping [64 av. notre ère],
le deuxième empereur de la dynastie
des Han postérieurs, Ming,
vit en rêve un personnage doré. Après quoi il envoya
en Inde dix-huit émissaires, parmi lesquels les lettrés
Cai-Yin et Wang-Zun, pour y rechercher le bouddhisme. Pour cette raison,
dans la dixième année de Yung-ping, deux sages du centre
de l'Inde, Kashyapa Matanga et Zhu Falan furent
invités en Chine et traités avec le plus grand respect.
Des milliers d'adeptes du confucianisme et du taoïsme, qui avaient jusqu'alors
présidé aux cérémonies impériales
en Chine, les jalousèrent et se plaignirent auprès de
l'empereur. Ce dernier décréta qu'un débat public
aurait lieu le quinzième jour du premier mois de la quatorzième
année de Yung-ping. Les taoïstes s'empressèrent d'élever
un autel en prenant cent divinités chinoises comme objet de vénération.
Et les deux sages venus d'Inde [Matanga et Zhu Fan-lan] prirent pour
objet de vénération les reliques du Bouddha, une peinture
représentant Shakyamuni et cinq sutras (note) |
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