La plupart du temps Shakyamuni se contente de répondre
aux questions de ses disciples. Cette fois, il commence à enseigner
spontanément. Il indique ainsi qu'il va révéler
un enseignement important.
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niji
indique un concept de temps différent du concept habituel.
Le temps, en bouddhisme, est celui où un bouddha, sentant que
les hommes désirent ardemment sa venue, apparaît pour donner
son enseignement. C'est la réponse du bouddha à l'esprit
de recherche.
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infiniment profonde
signifie pour Tïantaï que la sagesse du bouddha pénètre
les trois existences de la vie : passé, présent et futur.
"Incommensurable" veut dire qu'elle engloge
tout. Cette sagesse est infinie en termes de temps et d'espace.
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porte (seuil, entrée)
d'après Tiantai désigne les enseignements d'avant le Lotus.
Les auditeurs ont du mal à comprendre que ces enseignements étaient
provisoires, car ils croyaient avoir atteint la bodhété.
Ce chapitre prévient que la simple connaissance ou la réalisation
partielle ne peuvent être comparés à la bodhéité.
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Dans les Enseignements Oraux,
Nichiren dit : "Shariputra représente les
activités physiques et spirituelles des hommes des dix mondes."
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Le pouvoir du Gohonzon est au-delà
de la simple raison. Nichiren écrit : "Le Daï Gohonzon
(grand mandala) est la véritable représentation du principe
de Une pensée - trois mille (ichinen sanzen). Les savants d'aujourd'hui,
arrêtés à mi-chemin et non pleinement instruits
ne peuvent pas comprendre."
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Nichiren écrit "juji soku
kanjin" : croire (à l'enseignement du Lotus) équivaut
à l'éveil. Dans le Traité sur le véritable
objet de vénération (Kanjin no honzon sho) il cite un
passage du Sutra aux sens infinis pour expliquer les bienfaits apportées
par cette conviction : " Bien que vous ne pratiquiez pas les six
paramita (perfections) vous recevrez autant de bienfaits que si vous
le faisiez." et aussi "Les pratiques et les vertus réalisées
par Shakyamuni sont contenues dans les cinq caractères de Myoho
Renge Kyo."
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son nom est universellement reconnu
: ceux qui se consacrent à la pratique du Sutra du Lotus reçoivent
universellement la protection des shoten zenjin (divinités) telles
que Brahma, Indra, et des bodhisattva Samantabandra, Gadgadasvara, etc.
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Nichiren écrit : "L'enseignement
que propage Nichiren peut paraître limité, mais il est
extrêmement profond. Il l'est même plus que ceux de Tiantai
et Dengyo. Il révèle les Trois grandes lois esothériques
contenues dans le chapitre "Durée de la vie"
Pratiquer seulement les sept caractères Na Mu Myo Ho Ren Ge
Kyo peut sembler limité, mais puisque cette loi (dharma) est
le maître de tous les bouddhas du passé, du présent
et du futur, celui de tous les bonhisattva de l'univers et le guide
permettant à l'humanité d'atteindre l'éveil, sa
pratique est incomparablement profonde."
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Dans les sutra antérieurs au
Lotus les préceptes du Bouddha sont stricts. Les disciples de
Shakyamuni observaient 250 et 500 préceptes afin de renoncer
à leur attachements. Peu à peu ils s'attachèrent
aux préceptes eux-mêmes et considérèrent
la stricte observance de ceux-ci comme un moyen suffisant pour parvenir
à l'Éveil. En déclarant comme provisoires ces enseignements
Shakyamuni annonce une approche différente de la recherche de
la bodhéité.
Nichiren déclare dans les Enseignements Oraux que par "renoncer"
il faut comprendre "discerner" si notre attachement nous conduit
à l'Éveil ou non.
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Shakyamuni racontait souvent les événements
du passé pour encourager les hommes à pratiquer le bouddhisme
et leur faire comprendre la loi de causalité. Mais les paraboles
sur ses "vies antérieures" ne sont que des paraboles.
Dans le chapitre Durée de la Vie Shakyamuni se situe en dehors
de l'espèce et du temps : "Le Bouddha ne meurt jamais."
Nichiren use également de paraboles faciles à comprendre
pour aider les hommes à saisir le pouvoir de la pratique.
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Tathagata, l'Ainsi venu est l'un des
dix titres du Bouddha qu'on appelle également Shohenshi
ou "Celui qui a la prafaite connaissance" ou Jojogobu,
"Celui qui possède le parfait contrôle de lui-même
et peut guider les autres" ou encore Sekenge,
"Celui qui comprend toutes les affaires humaines".
tathâgata : "Ainsi
(tathâ) allé/venu (gata)". Terme par lequel se désigne
lui-même le Bouddha. Le double sens de "gata" (allé
ou venu) et l'expression elle-même prêtent à de très
nombreuses interprétations divergentes. A défaut de pouvoir
s'appuyer sur un sens clair, en rapport avec la composition ou l'étymologie
du mot, il faut s'en tenir aux interprétations qu'en donnent
les diverses traditions:
" Allé ainsi" (que ses prédécesseurs),
qui insiste sur l'idée que le Bouddha, loin d'être unique,
partage avec tous ceux qui parviennent au plein Éveil les mêmes
caractéristiques ;
"Allé ainsi (qu'il convient)", qui insiste cette fois
sur le chemin particulier qui mène jusqu'à l'Éveil et
les qualités nécessaires à développer pour
le parcourir ;
"Allé (ou "arrivé") ainsi (à ce
qui convient)", qui insiste sur la nature sotériologique
de l'Éveil, le nirvana étant considéré comme le
"Bien suprême", ce qu'il convient d'atteindre pour être
sauvé ;
"Arrivé (à dire) ainsi", enfin, qui insiste
sur l'idée que l'enseignement d'un Bouddha (le Dharma) est la
proclamation de la Vérité, de "ce qui est ainsi",
c'est-à-dire conforme à la Réalité.
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Le Bouddha possède dix sortes
de pouvoir : 1) le pouvoir de distinguer ce qui est raisonnable de ce
qui ne l'est pas; 2) celui de connaître les relations de cause
à effet dans le passé, le présent et le futur;
3) celui de tout comprendre de la concentration, de la liberté
et de la méditation; 4) le pouvoir de juger de la capacité
des hommes à comprendre le bouddhisme; 5) celui de voir ce que
le peuple ressent et espère; 6) celui de savoir comment vivent
les hommes; 7) celui de prévoir leur avenir; 8)celui de percevoir
les causes de leur bonheur ou de leur malheur; 9) celui de connaître
leur destin et le chemin qui les mène à l'éveil;
10) celui de changer leur karma.
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Le courage du Bouddha s'exerce 1)
lorsqu'il dit qu'il comprend tous les phénomènes et a
une conviction inébranlable; 2) quand il affirme avoir supprimé
tous ses désirs et illusions; 3) en enseignant que désirs
et karma sont autant d'obstacles à l'éveeil; 4) quand
il dit que n'importe qui peut se libérer de toutes les souffrances
en pratiquant le bouddhisme.
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Shakyamuni s'arrête soudainement
d'expliquer la sagesse des bouddha. Et il révèle pourquoi
: elle est trop difficile à comprendre. Shariputra était
respecté pour sa très grande sagesse, mais cette dernière,
seule, n'est pas suffisante pour permettre d'atteindre la loi ultime.
Nam Myoho Renge Kyo est la Loi la plus difficile à comprendre.
Quand nous propageons cett Loi, nous risquons de rencontrer l'objection
suivante : "Je ne veux croire que dans quelque chose que je peux
comprendre." Tenter de comprendre la nature du Gohonzon sur la
seule base de ses connaissances limitées ou de son jugement personnel
est, bien entendu, insuffisant.
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Shakyamuni précise que la sagesse
des bouddha ne peut être comprise complètement que par
les bouddha. Pourtant, ses disciples désiraient ardemment étudier,
et il enseigna alors la profonde théorie des "dix ainsi
(aspects) de la vie".
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Ce principe est une analyse de la
loi universelle qui sous-tend tous les phénomènes perpétuellement
mouvants de l'univers. Cette analyse révèle que ces dix
ainsi (aspects) sont communs à toutes les vies, du monde de l'enfer
à la bodhéité. D'un seul coup, l'insurmontable
fossé entre les neuf mondes et la bodhéité est
comblé. C'est pourquoi les dix Ainsi sont l'un des principes
fondamentaux du chapitre Moyens, ainsi que des enseignements théoriques
(shakumon) du Sutra du Lotus.
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Note de Burnouf à propos du
passage : "Qui était doué de mémoire et de
sagesse" Cette traduction n'est pas parfaitement exacte, en ce
qu'elle attribue la mémoire et la sagesse à Bhagavat,
comme des qualités constitutives et permanentes, ce qui est vrai
et n'a pas besoin d'être rappelé, tandis qu'elle n'indique
pas le rapport de ces qualités avec l'état spécial
de méditation d'où sort Bhagavat. Il faudrait donc dire
: Ensuite Bhagavat, avec sa mémoire et sa sagesse, sortit de
sa méditation. Peut-être même devrait-on donner à
smrïti le sens d'esprit, intelligence, et même esprit présent,
et à pradjnd celui de connaissance ou conscience, de façon
qu'on traduirait, "ayant l'esprit présent, ayant toute sa
connaissance".
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Note de Burnouf : "Ils sont en
possession de lois étonnantes et merveilleuses". L'expression
dont se sert le texte est dçtcharyâdbhutadharmasamanvâgatâh;
ce composé ne peut, si je ne me trompe, donner lieu qu'à
ces deux interprétations, qui reviennent dans le fond à
peu près au même : les "Tathâgatas sont doués
de lois merveilleuses", ce qui est une allusion à leur science
supérieure, ou les Tathâgatas "sont doués de
conditions (de caractères) qui les rendent un objet d'étonnement,
qui en font des merveilles."
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"Infinite" indicates the
four kinds of infinite mind or infinite virtues: maitri,
kindness or benevolence; karunâ,
compassion; mudita, joy; and upeksha,
indifférence, or the state of absolute indifférence attained
by renouncing any exercise of mental faculties. These four are termed
the four kinds of infinite mind or infnite virtues.
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''Unimpeded''
(or "unlimited") indicates the four unlimited forms of wisdom
listed on p. 32, fn. 4. 4. One of the four pratisamvids, or four unlimited
forms of wisdom: (1) dharmapratisamvid, unlimited knowledge of the Law;
(2) artha pratisamvid, unlimited knowledge of principles; (3) nirukti
pratisamvid, unlimited knowledge of terms or arguments; and (4) pratibhana
pratisamvid, unlimited knowledge of pleasant discourse.
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The ten powers.
Every buddha possesses the following ten powers: (1) the power to know
right and wrong states; (2) the power to know the consequences of karma;
(3) the power to know all meditations and contemplations; (4) the power
to know the varions higher and lower capabilities of sentient beings;
(5) the power to know what sentient beings understand; (6) the power
to know the basic nature and actions of sentient beings; (7) the power
to know the causes and effects of sentient beings in all worlds; (8)
the power to know the results of karmas in past lives; (9) the power
of knowledge through supernatural insight; (10) the power of being free
from all error, or infallibility in knowledge.
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The four kinds of
fearlessness of a buddha: (1) fearlessness in proclaiming all truth;
(2) fearlessness in proclaiming the truth of perfection, or £reedom
from faults; (3) fearlessness in exposing obstacles to the truth; and
(4) fearlessness in proclaiming the way to end ail suffering.
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Dhyana, literally,
"fixed abstraction": contemplation or exercises in reflection;
one of the Six Pâramitâs.
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The eight emancipations.
(1) Emancipation from the conception that notions have both subjective
and objective realities corresponding to them; (2) emancipation from
the conception that notions have no subjective but do have objective
realities corresponding to them; (3) emancipation from the conception
of any realities whatsoever, whether subjective or objective; (4) emancipation
through the recognition that unreality is unlimited; (5) emancipation
through the recognition that knowledge is unlimited; (6) emancipation
through the recognition of absolute nonexistence; (7) emancipation through
a state of mind in which there is neither consciousness nor unconsciousness;
(8) emancipation through a state of mind in which there is final extinction
of botte sensation and consciousness. These are mental operations. There
are also eight moral emancipations from vice and passion, gained through
observing the eight sections of die Pràtimoksha Sûtra,
that is, the vinaya, or precepts and tales of conduct. In addition,
there are eight mystic emancipations, or dwellings of the mind successively
in eight different localities, corresponding to the above-listed eight
mental operations.
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All laws or all existences.
The word ''Reality'' does not occur in the extant Sanskrit text.
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These ten categories,
termed the Ten Suchnesses, are fondamental to the T'ient'ai sect of
Buddhism. The most important doctrine of its founder, Chih-i (538-97),
that of ''three thousand [worlds] in one thought, " arises from
these categories. The extant Sanskrit text has only the following sentences
corresponding to these ten categories: (1) ye ca te dharma, or "what
those laws are, " "such a nature"; (2) yatha ca te dharma,
or "how those laws are, " "such a fonction"; (3)
yadrsas ca te dharma, or "like what those laws are, " "such
a complete fundamental whole"; (4) yallakshanas ca te dharma, or
"of what forms [or characteristics] those laws are, " "such
a form"; (5) yatsvabhavas ca te dharmah, or "of what self-natures
those laws are, " "such an embodiment"; (6) ye ca, or
"what"; (7) yatha ca, or "how"; (8) yadrsai ca,
or "like what"; (9) yallakshanas ca, or "of what forms"
; (10) yatsvabhavas ca, or "of what self-natures." These seem
to correspond to the ten categories, but the sixth to the tenth, which
are not found in Kem's translation, may be only a repetition of the
first rive. This extant Sanskrit original may be different from that
which Kumârajiva used, or Kumârajiva may have translated
these words according to their inner, esoteric meanings.
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