RISSHO KOSEI KAI (Rome)

KYÔDEN

Lecture du Sûtra

Risshô Kôsei-kai, Tokyo

Adoration

(trois coups de gong, puis trois récitations du Titre du Sûtra en donnant deux coups de gong)

Méditation sur le Lieu de La Voie

Sachez qu’un tel endroit est le Lieu de la Voie, que là-même les Éveillés
obtiennent l’Éveil complet et parfait sans supérieur, que là-même les
Éveillés mettent en branle la roue de la Loi, que là-même les Éveillés
entrent dans l’Extinction suprême.

(un coup de gong, puis une récitation du Titre du Sûtra)

La triple prise de refuge

Nous prenons refuge en l’Éveillé [le Bouddha];
puissions-nous, avec tous les êtres,
comprendre la substance de la grande Voie
et déployer l’insurpassable intention.

Nous prenons refuge en la Loi;
puissions-nous, avec tous les êtres,
pénétrer en profondeur les Écritures
et que notre entendement se fasse comme l’océan. 

Nous prenons refuge en la Communauté;
puissions-nous, avec tous les êtres,
guider la vaste multitude
en lui évitant tous les obstacles.

(un coup de gong)

Invocation

Hommage au Vénéré du monde Çâkyamuni, le seigneur de la Doctrine
à la grâce immense, le réellement accompli, l’éternel,
Hommage à l’Ainsi-Venu Maint-Trésor, qui a attesté le Lotus de la Loi,
Hommage aux Éveillés des trois temps, aux corps émanés dans les dix orients,

Hommage aux quatre grands êtres d’Éveil Pratique-Supérieure,
Pratique-Infinie, Pratique-Pure, Pratique-Ferme,
Hommage aux êtres d’Éveil Mañjuçrî, Sage-Universel, Maitreya et aux autres grands êtres,

Hommage à l’éminent patriarche Nichiren, le grand être d’Éveil,
à la grande Divinité de Science aux Sept Visages, protectrice en la Loi de la Fin,
aux bonnes divinités célestes en nombre infini dans les dix orients;
qu’ils viennent nous assister de leur présence,
qu’ils nous illuminent de leur savoir et de leur vision.

(un coup de gong, puis une récitation du Titre du Sûtra)

Stance d’ouverture du Sûtra

La Loi insurpassable, fort profonde et subtile, il est difficile de la
rencontrer en des centaines, des milliers, des dizaines de milliers d’âge cosmique.
A présent nous avons pu la voir, l’entendre, la recevoir et la
retenir.
Puissions-nous comprendre le sens primordial enseigné par
l’Ainsi-venu.

(un coup de gong)

Le Livre des sens innombrables - Chapitre III Les dix mérites

L’Éveillé dit:
Fils de bien, en premier lieu ce livre est capable de faire déployer
la
pensée d’Éveil aux êtres d’Éveil qui ne l’ont pas encore déployée,
de
susciter une pensée de miséricorde chez ceux qui sont dépourvus de bienveillance,
de produire la grande pensée de compassion chez ceux

qui se plaisent au meurtre, de susciter une pensée de joie conséquente
chez ceux qui connaissent la jalousie, de produire un esprit capable de
renonciation chez ceux qui connaissent appétence et attachement,
un
esprit d’aumône chez les cupides, un esprit d’observance de la moralité
chez les orgueilleux, un esprit de patience chez les coléreux, un esprit
de
zèle chez les indolents, un esprit de concentration chez les distraits,
un
esprit de sagesse chez les stupides, une pensée de passage vers l’autre rive
chez ceux qui n’ont pas encore pu y passer, une pensée tournée
vers
les dix biens chez ceux qui pratiquent les dix maux, une volonté
de non
agir chez ceux qui se délectent de l’agir, un esprit de non-régression
chez ceux qui sont en esprit de régression, un esprit sans infection chez
ceux qui sont infectés, un esprit d’expulsion des passions chez ceux aux nombreuses passions.
Fils de bien, voilà en quoi consiste le premier
mérite de ce livre en sa force inconcevable.

(trois récitations du Titre du Sûtra en donnant trois coups de gong)

Sûtra du Lotus Chapitre II - Les expédients salvifiques

En cette heure, le Vénéré du monde émergea, calme et lucide,
de son recueillement et déclara à Çâriputra:
La sagesse des Éveillés est fort profonde, incommensurable; difficile
à
comprendre, difficile à pénétrer est la porte de leur sagesse.
Les
auditeurs et les éveillés pour soi, tous tant qu’ils sont, ne peuvent
en
avoir connaissance. Comment cela se fait-il? C’est qu’un Éveillé
a
auparavant approché d’innombrables Éveillés, par milliers et myriades;
il a pratiqué jusqu’à leur terme les innombrables méthodes portant
sur
la voie des Éveillés; plein d’audace et d’énergie, son renom
s’est
universellement répandu, il a mené à accomplissement des méthodes
sans précédent et très profondes; la teneur de ce qu’il prêche de façon
appropriée, est difficile à comprendre.
            Ô Çâriputra, depuis que j’ai réalisé l’état d’Éveillé, à l’aide
de
toutes sortes de relations et toutes sortes de paraboles, j’ai amplement
exposé la doctrine orale. 
           Par des expédients sans nombre j’ai mené les êtres à se séparer

des attachements. Comment cela se fait-il? C’est que l’Ainsi-Venu est
muni de la totalité des expédients salvifiques, du savoir et de la vision,
ainsi que des perfections.
            Ô Çâriputra, le savoir et la vision d’Ainsi-Venu sont vastes
et
profonds, incommensurables, sans obstacles; de par ses forces,
son
assurance, sa méditation, sa délivrance, sa concentration, il a
profondément pénétré le sans-limite, il a mené à bien en leur entièreté
des méthodes sans précédent.
            Ô Çâriputra, l’Ainsi-Venu est capable d’une variété
de
distinctions pour prêcher habilement les enseignements; son discours
est empreint de douceur, il comble de joie le cœur des foules.
            Ô Çâriputra, pour s’en tenir à l’essentiel: les méthodes
sans
précédent, incommensurables et infinies, l’Éveillé les a toutes menées à bien.
            Cesse, Çâriputra, inutile de parler davantage. Pourquoi cela?
Ce
que l’Éveillé a mené à l’accomplissement, c’est la Loi, primordiale
et
rare difficile à comprendre; seul un Éveillé peut avec un autre Éveillé
scruter jusqu’au bout l’aspect réel des entités, ce qui vent dire, pour les
entités:
ainsi est leur aspect, ainsi est leur nature, ainsi est leur
substance,
ainsi est leur puissance, ainsi est leur action, ainsi est leur
cause,
ainsi est leur condition, ainsi est leur fruit, ainsi est leur
rétribution,
ainsi est leur égalité parachevée du début à la fin.

(trois récitations du Titre du Sûtra en donnant trois coups de gong)

Sûtra du Lotus - Chapitre III - La parabole

Maintenant, ces trois mondes
sont tous ma possession,
les êtres qui y sont
sont tous mes enfants.
Or cet endroit
abonde en péris;
il n’y a que moi seul
qui puisse les en sauver.

(trois récitations du Titre du Sûtra en donnant trois coups de gong)

Sûtra du Lotus - Chapitre X - Le maître de Loi

S’il est des fils et filles de bien qui, après la Disparition de l’Ainsi-Venu,
désirent prêcher ce Livre du lotus de la Loi aux quatre congrégations,
comment devront-ils l’exposer? Ces fils et filles de bien entreront dans la
chambre de l’Ainsi-Venu, revêtiront l’habit de l’Ainsi-Venu, s’assiéront
sur le siège de l’Ainsi-Venu; c’est à ce moment qu’ils devront prêcher
largement ce livre aux quatre congrégations.

(trois récitations du Titre du Sûtra en donnant trois coups de gong)

Sûtra du Lotus - Chapitre XII - Don des Dieux

L’Éveillé déclara aux moines:

Dans les âges à venir, s’il est des fils et des filles de bien qui entendent
le chapitre «Don des Dieux» du Livre du lotus de la Loi sublime
et y
accordent foi et respect d’un cœur pur sans concevoir doutes
ni
égarements, ils ne tomberont pas dans les enfers, ni parmi les démons affamés,
ni parmi les animaux, mais renaîtront en présence des Éveillés
des dix orients.
Là o
ù ils renaîtront, ils entendront constamment ce livre canonique.
S’ils renaissent parmi les hommes ou les dieux,
ils
éprouveront des plaisirs exquis et, s’ils se trouvent en présence d’un Éveillé,
ils renaîtront par métamorphose sur des fleurs de lotus.


(trois récitations du Titre du Sûtra en donnant trois coups de gong)

Sûtra du Lotus - Chapitre XVI - La longévité de l’Ainsi-Venu

Depuis que j’ai obtenu l’état d’Éveillé,
le nombre d’éons qui se sont écoulés
est d’innombrables milliers de millions
de myriades de milliards de quantités incalculables.
J’ai prêché constamment la Loi pour enseigner et convertir
d’innombrables myriades d’êtres
et les faire entrer dans la voie d’Éveillé,
ce depuis d’innombrables éons.
C’est pour sauver les êtres
qu’en manière d’expédient je représente l’Extinction,
alors qu’en réalité je ne suis pas passé dans la Disparition
et demeure ici en pérennité à prêcher la Loi.
Je demeure ici constamment,
mais grâce à la force de mes pouvoirs divins,
je fais en sorte que les êtres aux conceptions erronées,
bien que je sois proche, ne me voient plus;
la multitude, constatant mon passage en Disparition,
fait d’amples offrandes à mes reliques,
tous sont remplis d’une aspiration passionnée
et ont au cœur une soif d’adoration.
Les êtres, dès lors soumis à la foi,
deviennent droits, doux et dociles en esprit,
ils désirent de tout cœur coir l’Éveillé
et n’épargnent pas pour cela leur propre vie.
C’est à ce moment que moi-même et la multitude des moines
nous apparaissons ensemble sur le Mont sacré des Aigles;
c’est alors que j’explique aux êtres:
Je demeure ici en pérennité et n’ai point disparu,
c’est par la force de mes expédients salvifiques
que je me manifeste comme étant ou non en Disparition
Dans d’autres royaumes il se trouve des êtres
pleins de respect, de foi enthousiaste,
et moi alors, au milieu d’eux,
je leur prêche la Loi insurpassable.
Mais vous, vous ne l’écoutez point,
et pensez seulement que je suis passé en Disparition.

Je vois les êtres
plongés dans les affres et la douleur,
aussi je ne me manifeste pas à eux
et les amène à concevoir une soif d’adoration;
leur pensée d’aspiration passionnée est cause
de mon apparition pour leur prêcher la Loi.
Telle est la force de mes pouvoirs divins
et au cours d’éons incalculables
je reste constamment au Mont sacré des Aigles
et dans mes autres endroits de résidence;
alors que les êtres voient l’éon venir à son terme,
le grand incendie qui l’embrase,
ma terre, elle, reste sereine,
constamment remplie de dieux et d’hommes,
aves ses jardins, ses bosquets et ses pavillons,
ses ornements de matières précieuses variées,
ses arbres précieux abondants en fleurs et fruits,
où s’ébattent les êtres;
les dieux y frappent les tambours célestes,
toujours à jouer des musiques variées,
à faire pleuvoir des fleurs d’arbre-corail
et les disperser sur l’Éveillé et les grandes multitudes.
Ma terre pure n’est pas détruite,
alors que les êtres la voient dans l’embrasement ultime;
chagrins et peurs, affres et douleur,
de tout cela, nul qui ne soit rempli.
Ces êtres renaissent
conditionnés par leur Acte mauvais
et passent des éons incalculables
sans entendre le nom des Trois Joyaux;
ceux qui se sont exercés aux mérites,
doux et conciliants, droits de caractère,
me voient tous en conséquence, en mon corps même
me tenant ici et prêchant la Loi.
Parfois, pour cette foule,
j’explique que la longévité de l’Éveillé est incalculable,
et à ceux qui ne voient l’Éveillé qu’au bout d’un long temps,
j’explique que l’Éveillé se rencontre rarement.
Telle est la force de ma sagesse,
l’éclat de ma sapience est incommensurable,
ma longévité est d’éons sans nombre,
acquise après m’être longtemps exercé en Acte.
Vous qui avez la sagesse,
n’allez pas là-dessus concevoir de doutes,
vous devez y couper court, les réduire à jamais:
la parole de l’Éveillé est réelle, non pas vaine.
Comme un médecin passé maître en expédients,
qui, pour sauver ses enfants déments,
se prétend mort, alors qu’il est là en réalité:
on ne saurait le taxer de tromperie;
et moi, je suis le père du monde,
le sauveur de ceux qui souffrent;
tenant compte des opinions erronées du vulgaire,
je me prétends disparu, alors que je suis là en réalité.
Car, s’ils me voyaient constamment,
ils concevraient en pensée une position orgueilleuse,
se relâcheraient, s’attacheraient aux cinq désirs
et tomberaient dans les mauvaises destinées.
Je sais toujours si les êtres
pratiquent ou non la Voie;
selon ce qui peut les sauver,
je leur prêche une variété d’enseignements,
me faisant à chaque fois cette réflexion:
comment mener les êtres
à entrer dans la Voie insurpassable
et à réaliser rapidement le corps d’Éveillé?

(trois récitations du Titre du Sûtra en donnant trois coups de gong)

Sûtra du Lotus - Chapitre XX - L’être d’Éveil Toujours Sans Mépris

Dans le passé était un Éveillé
appelé Roi au Son Majestueux
d’une incommensurable sagesse, et divine;
il menait et instruisait tout le monde,
dieux, hommes, dragons, génies
ensemble lui faisaient offrande.
Après la Disparition de cet Éveillé,
alors que la Loi allait venir à terme,
il y eut un être d’Éveil,
du nom de Toujours Sans Mépris.
En ce temps-là, les quatre congrégations
ratiocinaient sur la Loi, s’y attachaient;
l’être d’Éveil Sans-Mépris
se rendait auprès d’eux
et leur tenait ces propos:
«Je ne vous méprise point,
vous pratiquez la Loi
et êtes tous appelés à devenir Éveillés.»
À l’entendre, les gens
lui adressaient rebuffades et insultes;
l’être d’Éveil Sans-Mépris
était capable de les supporter.
S’étant acquitté de ses fautes,
alors que sa vie était à son terme,
il put entendre ce texte canonique
et ses six organes se trouvèrent purifiés;
grâce à la force de ses pouvoirs miraculeux,
il augmenta la durée de sa vie
et de nouveau, à l’intention des hommes,
il exposa amplement ce livre.
La foule attachée à la Loi
fut gratifiée par cet être d’Éveil
d’un enseignement et d’une conversion accomplis
qui leur permirent de demeurer dans la voie d’Éveillé.
Sans-Mépris, sa vie achevée,
rencontra d’innombrables Éveillés
et, parce qu’il avait prêché ce texte,
il obtint d’incalculables bénédictions;
complétant graduellement les mérites,
il réalisa rapidement la voie d’Eveillé.
Le Sans-Mépris de ce temps-là,
c’était moi-même;
les quatre congrégations du temps
attachées aux enseignements,
ayant entendu Sans-Mépris leur dire:
«Vous êtes appelés à devenir Éveillés»,
grâce à cette circonstance,
rencontrèrent d’innombrables Éveillés.
Les êtres d’Éveil de cette assemblée,
la foule des cinq cents,
avec les quatre congrégations
de seigneurs et dames purs et fidèles
qui sont maintenant devant moi
à écouter la Loi, ce sont eux.
Dans mes existences antérieures
j’ai exhorté ces gens
à écouter et accepter ce texte canonique,
qui est la Loi Primordiale,
je le leur ai révélé, je le leur ai enseigné
et les ai fait demeurer dans l’Extinction.
D’âge en âge ils ont reçu et gardé
des textes canoniques tels que celui-ci;
en des myriades et myriades de dizaines de milliers d’éons
― jusqu’à l’inconcevable ―,
le temps vient où ils peuvent enfin entendre
ce Livre du lotus de la Loi;
en des myriades et myriades de dizaines de milliers d’éons
― jusqu’à l’inconcevable ―,
pour les Éveillés Vénérés du monde
vient le temps d’exposer ce texte canonique.
Pour cette raison, que les pratiquants,
après la Disparition de l’Éveillé,
s’ils entendent un tel texte,
n’aillent pas concevoir doutes et égarements!
Ils devront de tout cœur
amplement prêcher ce livre,
et d’âge en âge ils rencontreront un Éveillé
et réaliseront rapidement la voie d'Éveillé.

(trois récitations du Titre du Sûtra en donnant trois coups de gong)

Sûtra du Lotus - Chapitre XXI - Les pouvoirs miraculeux de l’Ainsi-Venu

Après la Disparation de l’Ainsi-Venu,
ils connaîtront les textes prêchés par l’Éveillé,
leurs relations et leur succession,
ils les prêcheront selon leur sens, comme ils sont réellement.
Comme la clarté du soleil et de la lune
est capable d’éliminer les ténèbres,
une telle personne, parcourant le monde,
pourra dissiper l’obscurité des êtres.
Il enseignera d’innombrables êtres d’Éveil
et les fera demeurer définitivement dans le Véhicule unique;
c’est pourquoi le sage
qui entend les bénéfices de ces mérites
devra, après mon passage en Disparition,
sauvegarder ce texte canonique;
cette personne dans la voie d’Éveillé
n’aura assurément plus de doute.

(trois récitations du Titre du Sûtra en donnant trois coups de gong)

Sûtra du Lotus - Chapitre XXV La porte universelle de l’être d’Éveil Considérant les Voix du Monde

Que les êtres se trouvent pressés de périls,
que d’innombrables douleurs leur harcèlent le corps,
grâce à la sublime sagesse de Celui qui Considère nos Appels,
ils pourront être sauvés des souffrances de ce monde.
Muni de toute la force des pouvoirs miraculeux,
il exerce amplement sagesse et expédients salvifiques;
parmi les royaumes des dix directions,
nulle terre où il n’apparaisse en son corps.
Les mauvaises destinées dans leur diversité,
les êtres infernaux, les démons, les animaux,
la douleur de la naissance, de la vieillesse, de la maladie, de la mort,
il les mène graduellement à complète Disparition.
Vrai à considérer, pur à considérer,
de vaste et grande sagesse à considérer,
compatissant à considérer, miséricordieux à considérer,
nous souhaitons l’adorer toujours.
Lumière pure, immaculée,
soleil de sagesse qui supprime les ténèbres,
capable de réprimer les calamités du vent et du feu,
qui universellement illumine les mondes;
le tonnerre grondant de la moralité, substance de sa compassion,
les grandes nuées de merveille, intention de sa miséricorde,
déversent comme l’ambroisie la pluie de la Loi
et éteignent les flammes des passions.
Passant en procès devant les tribunaux,
plongé dans l’effroi des batailles,
si l’on pense à la force de Celui qui Considère nos Appels,
la meute des ennemis sera complètement dispersée.
Considérant les Voix du Monde, à la voix sublime,
à la voix brahmique, à la voix océanique,
dépasse les voix et les sons de ce monde.
C’est pourquoi il faut constamment fixer son intention,
de pensée en pensée, sans concevoir de doute
sur Considérant les Voix du Monde, le saint de pureté;
dans les affres de la douleur, dans les dangers mortels,
il saura se faire notre appui et notre soutien.
Muni de l’ensemble des mérites,
il regarde les êtres d’un œil compatissant,
incommensurable est l’océan de ses bénédictions,
voilà pourquoi il convient de s’incliner en hommage devant lui.

(trois récitations du Titre du Sûtra en donnant trois coups de gong)

Sûtra du Lotus - Chapitre XXVIII L’exhortation de l’être d’Éveil Sage-Universel

L’Éveillé déclara à l’être d’Éveil Sage-Universel: «Que ce soit un fils
de bien ou une fille de bien, si l’on réalise quatre éléments, on obtiendra
ce
Livre du lotus de la Loi après la Disparition de l’Ainsi-Venu.
Le premier
est d’être protégé par l’attention des Éveillés.
Le second est de planter la
multitude des bases de mérites.
Le troisième est d’entrer dans le groupe
correctement déterminé.
Le quatrième est de déployer la pensée de salut
pour l’ensemble des êtres.
Si un fils de bien, ou une fille de bien réalise

ces quatre éléments, il obtiendra forcément ce texte canonique
après la Disparition de l’Ainsi-Venu.»

Alors l’être d’Éveil Sage-Universel s’adressa à l’Éveillé: Vénéré du monde,
dans l’âge mauvais et impur des derniers cinq cents ans,
s’il s’en
trouve pour accepter et garder ce texte canonique, je les protégerai,
les
débarrasserai de la décrépitude et du chagrin pour les mener
à la
sérénité et j’empêcherai ceux qui chercheront à s’emparer d’eux d’en trouver l’occasion.

(trois récitations du Titre du Sûtra en donnant trois coups de gong)

Le Livre de la méthode de contemplation de l’être d’Éveil Sage-Universel

S’il existe un mal dans l’organe oculaire
faisant que l’œil, empêché par son Acte, est impur,
il n’y aura qu’à réciter le Grand Véhicule
et réfléchir au Primordial:
en cela consiste le repentir sur l’œil,
qui vient à bout des actes malsains.
L’organe auditif entend les voix du désordre;
elles endommagent et perturbent le sens de l’union harmonieuse,
de là surgit le désordre de la folie,
tout comme le singe en sa sottise.
Il n’y aura qu’à réciter le Grand Véhicule,
contempler la Loi comme vide et sans aspect;
en venant définitivement à bout de l’ensemble des maux,
l’oreille céleste entendra les dix orients.
L’organe du nez s’attache aux odeurs,
il suscite les contacts au gré des contaminations;
ce nez ainsi égaré dans la folie
fait naître, au gré des contaminations, la poussière des passions.
Si l’on récite les livres canoniques du Grand Véhicule,
en contemplant les entités comme la Réalité,
on se débarrasse à jamais des actes mauvais,
sans plus prendre naissance dans les âges ultérieurs.
L’organe de la langue provoque les cinq sortes
d’actes malsains et calomnieux,
si l’on désire le tempérer soi-même et le rendre docile,
il faut s’appliquer à la pensée compatissante,
penser aux entités sous leur sens d’apaisement authentique,
exemptes des aspects discriminatoires.
L’organe mental est comme le singe,
qui ne connaît pas le moindre moment de répit;
si on désire le plier et le soumettre,
il faut s’appliquer à la récitation du Grand Véhicule,
commémorer le corps grandement éveillé de l’Éveillé,
réalisé par sa force et son assurance.
Le corps est le principal sujet des fonctions organiques;
comme la poussière tourbillonne au sein des six facultés malfaisantes,
il se promène au sein des six facultés malfaisantes,
souverain, sans obstacle.
Si l’on désire détruire ce mal,
se débarrasser à jamais de la gêne des poussières,
résider perpétuellement dans la ville de l’Extinction,
être paisiblement dans la commodité du cœur,
il faut réciter les livres canoniques du Grand Véhicule,
commémorer la mère des êtres d’Éveil.
Les innombrables et excellents expédients,
on les obtiendra en réfléchissant à l’aspect réel.
Ces six méthodes, telles qu’elles sont,
constituent les six organes sensoriels.
Tous les obstacles des actes, un océan,
prennent naissance dans les notions erronées.
Si l’on désire exercer le repentir,
que l’on s’asseye droit, ayant à l’esprit l’aspect réel;
la foule des fautes est comme la gelée et la rosée
que le soleil de la sagesse est capable de dissiper.
C’est pourquoi il faut de tout cœur
exercer le repentir sur les six organes sensoriels.

(trois récitations du Titre du Sûtra en donnant trois coups de gong)

Transfert universel des mérites

Notre voeu est que, par ces mérites
universellement à tous propagés,
nous-mêmes et les êtres
réalisions tous ensemble la Voie d’Éveillé

(trois fois)

Récitation du Titre du Sûtra du Lotus

Namu Myôhô réngué-kyô

(dix récitations du Titre du Sûtra en donnant trois coups de gong

Transfert des mérites

Puissent les mérites accumulés par notre récitation assidue
du Livre du Lotus de la Loi Sublime, texte canonique du Grand Véhicule,
être
transférés en
Hommage au Vénéré du monde Çâkyamuni, le seigneur de la Doctrine
à la grâce immense, le réellement accompli, l’éternel,
Hommage à l’Ainsi-Venu Maint-Trésor, qui a attesté le Lotus de la Loi,
Hommage aux Éveillés des trois temps, aux corps émanés dans les dix orients,
Hommage aux quatre grands êtres d’Éveil Pratique-Supérieure,
Pratique-Infinie, Pratique-Pure, Pratique-Ferme,
Hommage aux êtres d’Éveil Mañjuçrî, Sage-Universel, Maitreya et aux autres grands êtres,
Hommage à l’éminent patriarche Nichiren, le grand être d’Éveil,
à la grande Divinité de Science aux Sept Visages, protectrice en la Loi de la Fin,
ainsi qu’aux bonnes divinités célestes invoquées en notre Centre,
aux vénérées divinités protectrices de la famille Niwano,
aux vénérées divinités protectrices de la famille Naganuma,
aux vénérées divinités protectrices de l’ensemble des fidèles,
aux bonnes divinités célestes en nombre infini dans les dix orients
en rétribution de leur gracieuse compassion.

(un coup de gong)

Que tous les esprits ancestraux portés sur les registres des temps passés,
les esprits dont ce jour est l’anniversaire,
les esprits des plans d’existence des dix orients, affiliés ou non affiliés
acceptent la saveur de Loi par le transfert des offrandes
qui leur permettra de réaliser rapidement le sublime fruit de l’Éveil insurpassable,
tel est notre humble souhait.
Que plus généralement, ils nous accordent leur protection afin que
l’ensemble des êtres puisse manifester la nature d’Éveillé [de bouddha]
et que la paix advienne en ce monde, tel est notre souhait sincère.

Adoration

(trois récitations du Titre du Sûtra en donnant trois coups de gong)

Sûtra du Lotus - Chapitre XXVI - Les formules détentrices

Ani mani manei mamanei shirei sharitei shamya shabitai sentei mokutei
mokutabi shabi aishabi sôbi shabi shaei akishaei agini sentei shabi
darani arokyabasyaihashabishani nebitei abentaraneibitei

atandahareishutai ukurei mukurei ararei hararei shugyashi
asanmasambi boddabikirijiritei darumaharishitei sôgyachirikushanei
bashabashashutai mantara mantarashayata urotaurota kyôsharya
akishara akishayataya abaro amanyanataya.

 Zarei makazarei uki moki arei arabatei chiritei chiritahatei ichini
ichini shichini nirichini nirichihachi.
Ari nari tonari anaro nabi kunabi.
Akyanei kyanei kuri kendari sendari matôgi jôguri furoshani anchi.
Ideibi ideibin ideibi adeibi ideibi deibi deibi deibi deibi deibi
rokei rokei rokei rokei takei takei takei tokei tokei.

«Que l’on grimpe plutôt sur nos têtes, mais que l’on n’aille point
tourmenter les maîtres de Loi; que ce soient silènes, ogres, démons
affamés, incubes, succubes, vampires, goules, lamies, convulsionnaires,
silènes, succubes, succubes humains, fièvres — qu’elles soient d’un jour,
de deux jours, tierces, quartes, et même jusqu’à sept jours ou fièvres
chroniques — qu’elles aient figure masculine ou féminine, figures de
jeunes garçons ou de jeunes filles, et même en rêve, aucun non plus ne
les tourmentera.» Et, devant l’Éveillé, elles prononcèrent les stances:

Pour qui n’obéit pas â notre formule
et tourmente ceux qui exposent la Loi,
sa tête éclatera en sept morceaux,
comme un rameau de basilic
Comme le crime du parricide
et comme l’acte funeste de celui qui presse l’huile,
qui trompe les gens par le boisseau ou la balance,
ou le crime de Don des Dieux qui brise la communauté,
celui qui fait tort aux maîtres de Loi
obtiendra un sort pareillement funeste.

(trois récitations du Titre du Sûtra en donnant trois coups de gong)

Chapitre XXVIII - L’exhortation de l’être d’Éveil Sage-Universel

Atandai tandahachi tandabatei tandakusharei tandashudarei shudarei
shudarahachi bodahasennei sarubadaraniabatani sarubashaabatani
shuabatani sôgyababishani sôgyanekyadani asôgi sôgyahagyachi
teireiadasôgyatorya arateiharatei sarubasôgyasamachikyaranchi
sarubadarumashuharisettei sarubasatarodakyôsharyaatogyachi shinabikirichitei.

(trois récitations du Titre du Sûtra en donnant trois coups de gong)

 
 

N.B Le texte principal dans ce livre est une adaptation du Sûtra du Lotus, traduit par Jean-Noël Robert, © Risshô Kôsei-kai et publié en 1997 par Fayard, Paris.

Première édition, 1998  

Publié par Risshô Kôsei-kai, 2-11-1 Wada, Suginami-ku, Tokyo 166, Japon.

Tous droits réservés. © Risshô Kôsei-kai, 1997.

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