Jésus et Bouddha
Destins croisés
du christianisme
et du bouddhisme
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Jésus et Bouddha |
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Auteur
: Odon Vallet |
| Point de vue de nos lecteurs : Des « Sources » à « La santé », onze chapitres pour évoquer certains aspects de notre quotidien et apporter des réponses aux questions de tout un chacun ; comparer et analyser à la lumière de trois grandes religions - judaïsme, hindouisme, islam – mais aussi de courants de pensée plus ou moins anciens comme, entre autres, zoroastrisme, védisme, confucianisme, protestantisme, amidisme, shintoïsme, etc. points communs et divergences entre la vie et les modes de pensée de Jésus et Sakyamuni, le Bouddha historique.
Odon Vallet, docteur en Science des religions, retrace ainsi avec brio ce qui les rapproche et les différencie puisqu’il existe « un seul Christ, fils de Dieu, venu sauver le monde une fois pour toutes » mais que le « Bouddha historique […], être purement humain, […] aurait eu de multiples existences antérieures [...] sous une forme humaine ou animale, voire divine » (p.9), que « Jésus possède une généalogie et Bouddha des vies passées » (p.10) alors qu’ « il y a, dans le monde, quatre Chrétiens pour un bouddhiste » et que « toute personne qui devient un bouddha est un modèle, même si, à la limite, elle n’est pas bouddhiste » (p.11). Pour ce faire, l’auteur se penche sur les contextes historiques, culturels, sociaux - « La prédication de Jésus et du Bouddha […] fortement influencée par l’écosystème dans lequel ils évoluaient. » (p.37), s’attachant à éclairer par les étymologies les choix de traduction car « Traduire n’est ni trahir ni transcrire, c’est faire un travail de guide en pays inconnu » (p.114). Il rappelle enfin que « le Christ et Bouddha […] partagent avec Socrate, Lacan et Saussure la particularité de s’être fait connaître, de leur vivant, par un enseignement oral et non par le canal de l’écrit » (p.25), qu’également tous deux « sont des prédicateurs itinérants [qui] se plongent dans un milieu de vie au milieu de leur vie, en pleine force de l’âge. Ils avalent des kilomètres et provoquent des conflits, parfois des émeutes, en ne respectant ni le pouvoir des caciques ni le prestige des vénérables » (p.35). De même, si le christianisme « se présente comme la voie unique vers la maison [du] Père » (p.97), le bouddhisme propose, lui, plusieurs voies dont celle, fameuse, du Milieu, « une éthique de la modération, qui n’est pas sans rappeler le proverbe latin : In medio stat virtus (le courage est au milieu) » (p.98), déclinant au passage les sens que cette voie revêtit pour Nagarjuna, Zhiyi et Nichiren… Un ouvrage à recommander en tout cas à tous ceux qui souhaitent affiner leur compréhension de ces « destins croisés »
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