Offrandes
- Offrande d’un triptyque composé par M. Mizumo :
- Sur le panneau de gauche figurent les noms des fondateurs et cofondateurs de la RKK, symboles du Sangha
- Au centre, une statue du Bouddha
- Sur le panneau de droite les vœux pour les ancêtres d’Isabelle
- Sur un encart la transcription en kanjis du père, de la mère et de la grand-mère d’Isabelle avec leurs noms bouddhiques et leur signification : Ken-Sho-Jin, An-Ren-Kei ; Jo-Tei-Ji
- Pour purifier le lieu, récitation d’un extrait du Chapitre XI du Sutra du Lotus, prélude à toute rencontre avec un Bouddha.
Gongyo
Prières-méditations précédant la lecture des Chapitres Hoben et Jigage lues en japonais au cours desquelles un pratiquant averti peut repérer les termes familiers que sont Nichiren Dai Bosatsu, Shoten Zenjin, Gohonzon, les noms des Quatre Grands Bodhisattvas, Hon Butsu…
Enseignements principaux de la RKK
- La Rissho Kosei Kai est une organisation bouddhique laïque. M. Mizumo est marié, père d’un enfant, et mène une vie qu’il qualifie d’ordinaire dont l’objectif principal est de s’efforcer d’appliquer dans sa vie quotidienne le Dharma du Bouddha.
- Dharma bouddhique = Dharma de la causalité, chaque phénomène étant le fruit d’une cause et d’une condition. Pour illustrer son propos, M. Mizumo frappe les deux paumes de ses mains l’une (la cause) contre l’autre (la condition), ce qui donne un son fort, volumineux, net et claqué : cause et condition en harmonie.
- Il existe un nombre infini de relations entre les êtres, que ce soit avec nos proches, nos collègues, nos voisins, des personnes croisées « par hasard », des relations qui peuvent être bonnes ou mauvaises. Pour illustrer son propos, M. Mizumo frappe cette fois-ci ses deux mains l’une contre l’autre en gardant une paume ouverte et l’autre fermée, ce qui donne un son mat, sec, sourd et non claqué : disharmonie.
- Comment changer une mauvaise relation ? C’est nous qui en sommes la clé puisque Shakyamuni enseigne dans le Sutra du Lotus que :
- Quiconque peut devenir Bouddha, même s’il a des relations difficiles avec quelqu’un
- Bien que le Bouddha historique soit mort, le Bouddha Atemporel ou Originel existe toujours, une réalité que nous pouvons sentir, expérimenter et vivre pendant Gongyo : nous pouvons en effet nous adresser à lui, lui parler.
- Nichiren Shonin a établi la pratique du daimoku, laquelle est une sorte d’hymne à la bodhéité nous encourageant à la cultiver. Il s’inspire en cela du Chapitre XX du Sutra du Lotus qui met en scène la personnalité du bodhisattva Fukyo, lequel révérait la nature de bouddha de toutes les personnes qu’il rencontrait. C’est pourquoi les membres de la RKK adoptent la même attitude
- Comme Fukyo, ils vont à la rencontre d’autrui en étant pleinement conscient de sa nature de bouddha.
- Ils appliquent la trilogie « foi, pratique, étude » dans leur quotidien et expriment ainsi leur gratitude envers l’enseignement du Bouddha.
Questions/Réponses
- La RKK fut fondée en 1938 par un membre proche de la Nichiren Shu.
- Leur étude bouddhique porte sur :
- Les enseignements de Shakyamuni : Paramitas, Octuple Noble Sentier, etc.
- Les écrits de Nichiren
- Organisations de cours en alternance
- Il n’existe pas encore d’école RKK en France
- Place de la méditation ?
- La méditation est très importante pour un bouddhiste
- Néanmoins selon la RKK, elle n’occupe pas une place particulière*, mais représente plutôt un état d’esprit à développer lors de Daimoku ou à tout autre moment de la journée : chaque instant de notre vie nous offre la possibilité de méditer, d’être concentré sur le moment qui se présente à nous et d’intégrer ce moment unique comme faisant partie de notre vie. Les membres sont encouragés à réciter daimoku dans leur tête ou à haute voix tout au long de la journée.
- Samadhi VS Samatha VS Vipassana
- Samadhi
- Sorte d’état d’esprit concentré précédant l’entrée en méditation que l’on peut vivre en lisant le Sutra ou en récitant Daimoku. Lorsque l’esprit arrive à se concentrer, il fusionne en quelque sorte avec ce qui l’entoure, ressent combien il est en interdépendance avec lui, ne distinguant plus soi ni toute autre chose comme étant étrangers : sensation d’inséparabilité totale.
- Il s’agit donc d’un état d’esprit
- Il existe beaucoup de méthodes, de chemins pour arriver à Samadhi, lequel est enseigné dans des écoles autres que bouddhiques.
- Samatha : (japonais : shi) faire le calme ; arrêter les pensées désordonnées (comme le singe qui saute de branche en branche)
- Vipassana : (japonais : kan) laisser advenir les pensées qui viennent de l’inconscient ; pratique pour arriver à la pleine conscience. C’est une sensation que chacun est appelé à expérimenter.
- Comment aider un nouveau pratiquant ?
- Il n’y a pas de réponse toute-faite. Selon les paroles mêmes de Shakyamuni, cela dépend de la personne, de sa situation, etc.
- Notre attitude fondamentale - celle du bodhisattva : écouter ce que cette personne a à dire pour trouver exactement les mots, l’action, la pensée qui pourront l’aider
- Toutes nos pratiques convergent vers ce seul objectif. La RKK met m’accent sur l’état de bodhissatva qui est présent dans tous les autres états car il est plus facile de ressentir son état de bodhisattva plutôt que son état de bouddha que nous avons du mal à reconnaitre en nous.
- Votre pratique quotidienne ?
- Deux fois par jour gongyo et tout au long de la journée daimoku
- Temps de pratique et chapitres du Sutra à lire selon son envie et sa disponibilité
- Place du « vide » dans la RKK ?
- Enseignement bouddhique très difficile, mais comme tous les autres enseignements bouddhiques, il relève du Dharma du Bouddha qui est causes et conditions.
- Par exemple, ma vie actuelle possède plusieurs facettes : je m’appelle untel ; je suis marié et papa ; je suis japonais, etc. Mon « moi » actuel est le résultat de différentes relations venant de liens créés en raison de la loi d’interdépendance. Rien ne possède donc une nature en soi.
- Comment faire face à la douleur physique lorsqu’on se concentre sur les sensations de son corps lors du Samatha (Shi) ?
- Chercher les causes et les remèdes. […] Pour une personne âgée, il est possible de voir la douleur comme la manifestation de ce que l’on est encore en vie et donc ressentir de la gratitude pour une vie si longue.