ACELA SUTTA SN 2, 12-17 et 16-19 La coproduction conditionnée http://www.daoloire.com/buddha-anussati/acelasutta.html
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Ainsi l'ai-je entendu. A ce moment-là, le Bhagavat séjournait à Kalandakanivapa dans le Bois des Bambous, près de la ville de Rajagriha. Un jour, le Bhagavat, s'étant habillé de bon matin, prit son bol à aumônes et son manteau, puis entra dans la ville de Rajagriha pour sa tournée d'aumône. A ce moment-là, un ascète nu appelé Kasyapa vit de loin le Bhagavat qui arrivait. L'ayant vu, l'ascète Kasyapa s'approcha du Bhagavat et échangea avec lui des compliments de politesse et des paroles de courtoisie, puis se tint debout à l'écart sur un côté*. Se tenant debout à l'écart sur un côté*, l'ascète nu Kasyapa dit: "Si le vénérable Gautama nous le permet, s'il veut nous donner l'occasion d'écouter sa réponse, nous voulons l'interroger sur un certain point." Le Bhagavat dit: "Ce n'est pas le moment pour questionner, ô Kasyapa, nous sommes parmi les maisons." L'ascète nu Kasyapa dit pour la deuxième fois: "Si le vénérable Gautama nous le permet, s'il veut nous donner l'occasion d'écouter sa réponse, nous voulons l'interroger sur un certain point." Le Bhagavat dit: "Ce n'est pas le moment pour questionner, ô Kasyapa, nous sommes parmi les maisons." L'ascète nu Kasyapa dit pour la troisième fois: "Si le vénérable Gautama nous le permet, s'il veut nous donner l'occasion d'écouter sa réponse, nous voulons l'interroger sur un certain point." Le Bhagavat dit: "Ce n'est pas le moment pour questionner, ô Kasyapa, nous sommes parmi les maisons." Lorsque cela eut été dit par le Bhagavat, l'ascète nu Kasyapa persista: "Ce n'est pas une grande chose que nous voulons vous demander, ô vénérable Gautama." Enfin, le Bhagavat dit: "Demandez alors, ô Kasyapa, ce que vous voulez."
L'ascète nu Kasyapa demanda: La souffrance de l'individu, ô vénérable Gautama, est-elle quelque chose de créé par lui-même ?
Si la souffrance de l'individu n'est pas quelque chose de créé par lui-même, si la souffrance de l'individu n'est pas quelque chose de créé par quelqu'un d'autre, ô vénérable Gautama, la souffrance de l'individu est-elle une chose apparue par hasard ?
La souffrance de l'individu, ô vénérable Gautama, est-elle une chose non existante ? - Comment cela peut être alors, ô vénérable Gautama? Lorsque j'ai demandé si la souffrance de l'individu avait été créée par lui-même, vous m'avez répondu en disant: "Ce n'est pas comme cela qu'elle se produit". Lorsque j'ai demandé si la souffrance de l'individu avait été créée par quelqu'un d'autre, vous m'avez répondu en disant: "Ce n'est pas comme cela qu'elle se produit". Lorsque j'ai demandé si la souffrance de l'individu se produisait par hasard, vous m'avez répondu en disant: "Ce n'est pas comme cela qu'elle se produit". Lorsque j'ai demandé si la souffrance de l'individu était une chose non existante, vous m'avez répondu en disant : "La souffrance de l'individu n'est pas une chose non existante. La souffrance de l'individu est une chose existante". Lorsque j'ai demandé si le vénérable Gautama ne connaissait pas et ne voyait pas la souffrance, vous m'avez répondu en disant: "Je ne suis pas quelqu'un qui ne connaît pas la souffrance de l'individu. Je suis quelqu'un qui connaît la souffrance. Je suis quelqu'un qui voit la souffrance". Dites-moi donc, ô vénérable Gautama, comment se produit la souffrance? Expliquez-moi, ô vénérable Gautama, comment se produit la souffrance? Le Bhagavat répondit: Lorsqu'on dit que l'individu fait des actions et que le même individu reçoit leurs résultats - comme vous l'avez dit au début: "La souffrance de l'individu est créée par lui-même" -, une telle affirmation se réduit à la theorie éternaliste. Lorsqu'on dit qu'un individu fait des actions et qu'un autre obtient leurs résultats, c'est-à-dire l'opinion selon laquelle on souffre à cause de la faute d'un autre, une telle affirmation se réduit à la théorie annihilationiste.
Dans ce cas, ô Kasyapa, le Tathagata enseigne la doctrine sans aller à ces deux extrêmes, mais selon la voie du milieu, selon laquelle
Cependant, Cela étant dit, l'ascète nu Kasyapa dit au Bhagavat : Merveilleux, ô Vénérable, merveilleux, ô Vénérable. C'est vraiment, ô Vénérable, comme si l'on redressait ce qui a été renversé, découvrait ce qui a été caché, montrait le chemin à l'égaré ou apportait une lampe dans l'obscurité en pensant: "Que ceux qui ont des yeux voient les formes", de même le Bhagavat a rendu claire la doctrine de maintes façons. Je prends donc refuge dans le Bouddha, dans le Dharma et dans le Sangha. Puissé-je obtenir l'Ordination mineure et l'Ordination majeure auprès du Bhagavat. Le Bhagavat dit : O Kasyapa, si quelqu'un qui était d'abord un adepte d'une autre religion veut obtenir l'Ordination mineure et l'Ordination majeure ici, dans cette Doctrine et dans cette Discipline, il lui faut passer une période de probation de quatre mois. Lorsqu'il a passé cette période de probation, à la fin des quatre mois, les bhiksus contents de lui lui donneront délibérément l'Ordination mineure et l'Ordination majeure afin de le faire bhiksu. Néanmoins, je constate une différence entre les individus. L'ascète nu Kasyapa dit : O Bhagavat, si quelqu'un qui était d'abord un adepte d'une autre religion veut obtenir l'Ordination mineure et l'Ordination majeure ici, dans cette Doctrine et dans cette Discipline, s'il passe une période de probation de quatre mois et si, lorsqu'il a passé cette période de probation, à la fin des quatre mois, les bhiksus contents de lui lui donnent délibérément l'Ordination mineure et l'Ordination majeure afin de le faire bhiksu, je suis prêt, ô Bhagavat, à passer une période de probation, même de quatre ans. Après avoir passé ainsi une période de probation, à la fin des quatre ans, que les bhiksus contents de moi me donnent délibérément l'Ordination mineure et l'Ordination majeure. Ainsi, l'ascète nu Kasyapa obtint auprès du Bhagavat l'Ordination mineure et l'Ordination majeure. Peu de temps après son Ordination majeure, l'Ayasmanta Kasyapa, demeurant seul, retiré, vigilant, ardent, résolu, parvint rapidement à ce but pour la réalisation duquel les fils de noble famille quittent leur foyer pour la vie religieuse ; cet incomparable but de la Conduite pure, il le réalisa dans cette vie même. Il comprit : "Toute naissance nouvelle est anéantie. La conduite pure est vécue. Ce qui doit être achevé est achevé, plus rien ne demeure à accomplir." Ainsi, l'Ayasmanta Kasyapa parvint au nombre des ahrats.
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