Ryusho Jeffus est un prêtre bouddhiste de la Nichiren Shu, en charge du temple Myosho-ji (Voix merveilleuse) à Charlotte NC USA. Issu d’un milieu aisé, il mène une vie quelque peu dissolue après avoir terminé l’Université de Portland et s’engage dans le Corps de Marines où il ne tarde pas à se rendre compte de la profonde erreur de son choix. C’est à ce moment, en 1969, qu’il rencontre un groupe de pratiquants du Sutra du Lotus. A partir de ce moment, il se consacre entièrement à l’étude et la propagation de l’enseignement de Shakyamuni.

En 1974, il peut enfin quitter le Corps de Marines. A ce moment, l’Amérique est brusquement confrontée à l’apparition du sida. Ryusho qui voit mourir nombre de ses amis, honnis en plus par la société et sans la moindre assistance, cherche par tous les moyens à soulager leur souffrance. Les diverses formations qu’il suit pour comprendre comment on peut aider les malades en fin de vie l’amèneront tout naturellement à devenir aumônier des hôpitaux. Il est actuellement un des membres les plus actifs du Carolinas Healthcare System. Ses patients sont souvent dans la détresse morale et psychique totale : criminalité, drogue, alcoolisme. Ryusho devient aumônier de prisons et s’engage de plus en plus dans causes sociétales qui cherchent à promouvoir la dignité de l’être humain. Il participe à l’inauguration du Pôle pour la Paix et à l’ouverture de la Convention Démocratique Nationale, aux manifestations pour le Patient Protection and Affordable Care Act, et à celles pour le respect des minorités sexuelles, raciales et religieuses.

Il consacre beaucoup de temps à la formation de jeunes prêtres. Et pour atteindre un public aussi large que possible il écrit des livres sur le bouddhisme au quotidien qui commencent à être connus en France. Cela le met en relation avec différents représentants religieux et lui valent une série de conférences qui se veulent plus des échanges d’expérience que des cours didactiques. En contact constant avec la maladie, la vieillesse et la mort, Ryusho en voit le lien profond avec le dérèglement du milieu physique, idéologique et spirituel dans lequel nous vivons. Mais loin d’en être accablé – et accabler les autres – il rayonne de joie de vivre. Pour lui, l’homme peut devenir maître de son destin.