Ce livre présente la traduction et le commentaire de 170 poèmes composés en langue japonaise par le moine Jien (1155-1225), poète et érudit médiéval, sur cent citations de la version chinoise du Sûtra du Lotus. En mettant en œuvre tou tes les ressources de la poétique traditionnelle japonaise, Jien donne une série de pièces dont presque chaque mot entre en résonance avec le texte chinois d’une part, mais aussi avec la poésie japonaise antérieure, tout en fournissant, sous le couvert de l’imagerie littéraire, des interprétations doctrinales fondamentales de la lettre du sûtra. Le commentaire vise à éclaircir les principales correspondances sémantiques et dogmatiques de ces « chants japonais » au sens inépuisable. À travers l’étude de cet important corpus de poèmes japonais à thème bouddhique (shak-kyôka), c’est tout un aspect méconnu de la relation linguistique et religieuse sino japonaise qui est mis en lumière.