Compte rendu du 27 décembre 2020
par Béatrice
Réflexions faisant suite à l’intervention du Révérend Ryuei McCormick
Question suscitée par la lecture du texte sur
« La Triple nature du bouddha »
le 6.12.2020
« La nature du Bouddha étant non-créée (non conditionnée) et en dehors des contingences de notre monde, comment peut-on parler de ses 3 qualités sho-in, ryo-in et en-in ? La sagesse et la causalité sont [en effet] des notions liées à l’espace-temps. »
Réactions et commentaires
- « Le corps est le palais de la neuvième conscience », écrit Nichiren dans sa lettre Le véritable aspect du Gohonzon (réf.)
. Autrement dit, dans notre corps siège l’éternité. Etant reliés à cette éternité, nous possédons la nature de bouddha et pouvons avoir accès à sa dimension atemporelle.
- Distinguer les deux notions d’immortalité et d’éternité
- Des équipements biomécaniques (réf.) commencent peu à peu à remplacer chaque organe de notre corps, nous permettant ainsi à tous dans l’absolu de devenir immortel
- Serons-nous pour autant éternels ?
- Les Quatre vertus du Bouddha : Joie, pureté, véritable soi, éternité
- Le Bouddha est donc par nature éternel
- C’est en modifiant son point de vue sur soi que l’on peut développer les 3 autres vertus, ce en quoi doit nous aider la pratique
- C’est pourquoi il est important d’apprendre à utiliser ses vertus
- Comprendre la causalité, ce n’est pas rejeter la faute (« c’est à cause de… »), mais la faire sienne pour remédier à une situation problématique
- C’est se demander comment agir pour améliorer son environnement, si et seulement si celui-ci peut, voire doit l’être (note)
- Si l’on peut effectivement agir, comment vivre les événements qui se présentent ? Se rappeler que toutes les graines de bodhéité semées par tout un chacun depuis des temps immémoriaux se trouvent toutes dans l’inconscient collectif, c’est-à-dire la conscience cosmique (8e conscience) en raison de l’inséparabilité de soi (note) et de son environnement (réf.)
- Plus évolution il y a, plus la notion du temps se vit différemment
- Animaux, certains déficients mentaux, personnes en état de précarité, enfants vivent dans l’instant
- Ils n’ont donc pas conscience du temps qui passe
- Cette conscience est très difficile à appréhender
- Elle dépend d’une catégorisation de l’évolution de l’esprit
- Observer leur discours aide à mieux comprendre leur état d’esprit : quels temps emploient-ils : présent ? futur ? conditionnel ?
- Le temps est éminemment lié à notre relation l’environnement
- Il est lié à l’individu, non à un « chronomètre », à un temps qui passe
- En effet, à âge égal, certains peuvent paraitre plus jeunes (réf.)…
- Mise en garde de Shakyamuni par les « inconjecturables » : inutile de se poser certaines questions parce qu’elles n’ont pas de réponse, dont celle du temps = un état d’inconditionnalit
La nature du Bouddha est peut-être « non créée/conditionnée » parce qu’elle se confond avec la Réalité ultime, le Dharma
- Pour avoir révélé ce Dharma, le Bouddha le vit en effet totalement
- Le Sutra du Lotus met en évidence une constante du Bouddha
- Celui-ci passe alternativement d’une attitude de concentration profonde (samadhi) à une prise de parole
- Bien qu’apriori maitrisant le Dharma, il médite le plus souvent avant de/d’en parler
- Pour être au plus proche de l’enseignement de Nichiren, puisse notre pratique faire « table rase » de nos préjugés !
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